L’année 2013 commence par des abdications, après celle de la Reine
Beatrix des Pays Bas, c’est le Saint Père lui-même qui nous annonce urbi et
orbi son retrait. Un coup de tonnerre qui retentit et dont le second coup
pourrait être qu’à l’issue du conclave de la mi-mars surgisse un Pape, d’Asie,
d’Afrique ou d’Amérique latine voire même de la Nord Amérique. Le catholicisme
s’il s’affaiblit en Europe conquiert des hommes sur tous les autres continents.
Le catholicisme ne suscite plus la foi
chez nous ne laissant se déverser que les voix de celles et de ceux qui le
maudissent au point de ne pas se choquer de l’expansion d’autres religions, de
s’en réjouir parfois. Cette désaffection bien située géographiquement n’empêche
pas les encycliques papales, trop souvent négligées, d’offrir des analyses d’une haute qualité qui surpassent largement
bien des expertises convenues, conformistes issues de tel ou tel think-tank ou de
je ne sais quel collège d’experts. L’Eglise a toujours sur voir le monde même
si elle ne parvient plus à l’influer.
Que gardera-t-on du court pontificat de Benoit XVI ? Théologien,
maître à penser de son prédécesseur Jean-Paul II, intellectuel dédaignant toute
médiatisation : il ne suscitera donc pas l’enthousiasme des foules. Plus
heureux parmi les ouvrages d’érudition, les archives et enclin aux grandes
conversations spirituelles entre sages, catholiques ou non, que sur une estrade
à se faire adorer comme eut la faiblesse de succomber le pape polonais. Moins
politique que son prédécesseur, son nom de règne pourtant faisait, cependant, référence à
Benoît le père de l’Europe mais sans doute envisageait-il cette politique plus
comme pensée que comme action. Il est donc assez difficile de saisir le
portrait du Saint-Père et très aisé de le caricaturer puisque tout est
intériorisé. Souverain pontife de passage ou bien Chef d’une Eglise étouffé par
les lourdeurs du monde extérieur ? On ne le saura qu’après les règnes de
ses successeurs.
Des voix se font déjà entendre pour nous suggérer que Benoit XVI aurait
été incité à se démettre. N’a-t-on pas dit que Jean-Paul Ier avait été
empoisonné en 1978. Il faut savoir admettre un fait : Jeanne d’Arc a brûlé
à Rouen et pourtant bien des Jeanne surgirent ensuite, tout comme les Louis
XVII qui prospérèrent (seulement) sous la Restauration.
Le film de Nino Moretti, Habemus Papam, était donc en quelque sorte
prémonitoire et il n’y avait donc qu’un Italien pour se hasarder sur cette voie
avec le très bon acteur Michel Piccoli
en Pape malgré lui….Ce sera qui sait le surnom de Benoit XVI, le malgré lui…
Jean Vinatier
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