Le Monde a publié une double page
cartographique sur la Turquie et d’un article d’appui signé Guillaume Perrier.
La politique menée par Recep Tayyip Erdogan qui a pour porte-parole, depuis 2009,
le ministre des Affaires Etrangères, Ahmet Davutoglu ne cesse pas d’intriguer
tant les circonvolutions d’Ankara donnent le tournis. Si la Turquie occupe une
place géographique importante relayée par des populations turcophones jusque
dans la Chine, elle est aussi la prisonnière d’une alliance militaire, l’Otan
et d’une société écartelée entre le kémalisme et un islam dont la pratique ne
cessa jamais dans les campagnes.
Déboutée de l’Europe, le
gouvernement turc lorgne vers l’organisation pan-asiatique de Shanghai. Ankara
fut à deux doigts de soutenir le « Printemps arabe » avant de tourner
casaque et de finir, aujourd’hui, quelque peu en tenaille dans l’implosion
syrienne. La Turquie n’a-t-elle pas accepté d’installer les fameux missiles « Patriot »
s’attirant immanquablement les foudres non seulement de l’Iran mais aussi de la
Russie dont elle dépend beaucoup sur le plan énergétique ?
La Turquie ne sait peut-être plus
ce qu’elle est : nation laïque ou nation musulmane. Si Erdogan avait du
courage et si le ministre Davutoglu qui se fait tellement le chantre d’un
néo-ottomanisme l’encourageait, un acte politique décisif serait évidemment de
quitter l’Otan, un choix qui engendrerait, à court terme, peut-être une
déstabilisation venue de l’extérieur mais, au moins le gouvernement turc
gagnerait-il en clarté !
La Turquie dispose d’une aire linguistique
considérable, d’un positionnement géographique aussi singulier que celui de la
Russie, Asie/Europe vers lequel convergent les routes énergétiques, d’une
population homogène et d’une histoire glorieuse, nomade, impériale puis
nationale. Mais, il demeure, aujourd’hui de la Turquie ce que les diplomates du
XVIIIe siècle écrivaient déjà sur la Porte, une impression de mollesse, de
lenteur et de soudaineté. Autrefois prisonnière du sérail et des janissaires,
aujourd’hui incapable d’une hauteur politique, d’être la nouvelle puissance du
Pont entre l’Europe et l’Asie, elle resterait donc cet « homme malade ».
C’est très regrettable que de voir une si glorieuse histoire s’éventer, de
sentir que le voile des trois génocides (arménien, assyrien, du pontios) n’est
pas prêt de s’envoler….
Le professeur Gilles Veinstein,
éminent historien vient de s’éteindre.
Il était, en France, l’un des cinq, à lire et à écrire l’ottoman. Aujourd’hui, des
dizaines de kilomètre d’archives rédigées dans cette langue pourrissent
lentement : un signe….. ?
Jean Vinatier
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