C’est une inquiétude qui grandit, dit-on dans les couloirs du pouvoir
et c’est quelque chose qui interpelle dans les rangs de l’UMP : la radicalisation
des militants sur le terrain et des manifestants du défilé du 24 mars….Depuis
1958, la droite est, pourtant, souvent descendue en masse dans la rue :
aujourd’hui serait-elle d’une autre nature ?
Une fois de plus, on feint de croire que les opposants au Mariage pour
tous appartiendraient à un seul côté de l’hémicycle alors que par définition un
sujet sociétal est évidemment transversal.
La radicalité est, en réalité, de tous les côtés. D’une façon générale, du
Front de gauche à l’UMP, les discours se sont durcis avec cette différence que
si Jean-Luc Mélenchon, le lambertiste, tape, fortement, sur le ministre
Moscovici, les chefs de l’UMP essaient de calmer l’ardeur de leurs
sympathisants. Marine Le Pen, elle, ne bouge, ni ne dit…..
Le pays est dans une période incertaine. Les Français s’agacent de ces
politiques successives qui se répètent comme deux gouttes d’eau : pour solliciter
des suffrages, ne s’opposent plus que
des gens qui se ressemblent. Les médias ont braqué leurs yeux sur des électeurs
de gauche qui auraient donné leurs suffrages à la candidate du Front national
contre Mancel, alors que le taux d’abstention, près de 65%, était le vrai
danger ! Mais voilà, les médias vivent du système et obéissent à une
société d’ordre dont ils reçoivent, pour la plupart d’entre eux, de
confortables subsides : alors ils reproduisent la séparation droite/gauche
même si elle n’est plus…
Le premier parti de France est celui de l’abstention, source, aujourd’hui,
de radicalité. Ces citoyens que le système politique rend anonyme sont, pour
certains d’entre eux, passés par-dessus une barrière lors d’une manifestation
que le pouvoir par dédain et suffisance, avait sous-estimé dangereusement. C’est
une première que de voir un exécutif faisant le pari de la négligence alors que
le bureau de Valls devait abonder en notes l’alertant sur la montée du ressentiment.
Oh, une colère qui n’est pas tant contre le Mariage pour tous mais bel et bien
contre une société politique déconnectée et au garde-à-vous devant la pensée
unique (ultra-libéralisme, OTAN, soumission aux marchés et à leurs algorithmes….
etc.) qui n’apporte que chômage, précarité, insécurité. Cette colère montante comprend,
aussi, l’incertain du devenir identitaire français. Est-ce la conséquence de l’immigration ?
Non pas en totalité. C’est un mal-être « trans-sociétal ». Qui est-on ?
Où va-t-on ? Que serons-nous ? Qu’aurons-nous ? Un camp de Rom à
Marseille n’a-t-il pas été détruit par des Français de plusieurs origines…. ?
Emmanuel Todd et Hervé Le Bras nous disent, dans l’Express1, que la France ne va pas
si mal mais que les Français se crispent et craignent de connaître le
déclassement social d’où un vote de droite ! Pour l’heure, c’est tout de
même François Hollande qui a été élu contre Nicolas Sarkozy! La gauche
peut-elle être en faute ?
Ce que l’on évite encore de bien regarder en face, c’est le ras-le-bol contre
un système de représentation politique qui loin de favoriser l’éclosion étouffe
dans l’œuf toute idée neuve: démocratie castratrice? Le système entretien une caste (on l’a vu pour la
désignation du successeur de Richard Descoings) qui, sous couvert d’adhésion
aux banlieues ne songe qu’à s’unir aux élites mondialisées formatées et veut
nous normaliser, nous imposer la transhumance silencieuse.
Qui fait la Une du Time ? Christine Lagarde….
La « découverte » d’une radicalité à droite qui
concurrencerait celle d’une certaine l’extrême gauche, ne doit pas nous induire
en erreur : c’est une radicalité nationale qui s’est, peut-être, mise en
marche avec une certaine inconscience collective. C’est justement ce moment qui
peut devenir dangereux. L’exaspération d’un peuple explose parfois lors d’un
événement secondaire ou sur un thème singulier. La droite et la gauche ont peur
de cette colère et ils vont vouloir à la fois la borner et l’attiser dans des
concurrences politiciennes….Le pouvoir peut respirer Anne Hidalgo a la solution :
organiser une grande fête des Parisiens, c’est d’après elle ce qui nous manque !!!!
Jean Vinatier
Copyright©SERIATIM 2013
Source :
Sur le fond, les deux auteurs n’ont
pas tort : questions chiffres, graphiques et comparaisons. La France de
1788 n’allait pas si mal. Mais l’important c’est l’ambiance psychologique et
cette préscience qu’ont les citoyens que l’ordre de la société n’est plus ni juste,
ni justifié. Le Français est de la tête aux pieds un sujet politique.
Internautes : Afrique du Sud, Albanie, Algérie, Angola, Arabie
Saoudite, Argentine, Arménie, Australie, Bahamas, Bangladesh, Biélorussie,
Bénin, Bolivie, Bosnie Herzégovine, Brésil, Burkina Faso, Cambodge, Cameroun,
Canada, Chili, Chine (+Hongkong & Macao), Chypre, Colombie, Congo-Kinshasa,
Corée du Sud, Costa-Rica, Côte d’Ivoire, Djibouti, EAU, Egypte, Etats-Unis (30
Etats & Puerto Rico), Equateur, Ethiopie, Ghana, Gabon, Gambie, Géorgie,
Guatemala, Guinée, Guinée, Haïti, Honduras, Inde, Indonésie, Irak, Iran,
Islande, Israël, Jamaïque, Jordanie, Kazakhstan, Kenya, Laos, Liban, Libye,
Liechtenstein, Macédoine, Madagascar, Malaisie, Malawi, Mali, Maurice, Maroc,
Mauritanie, Mexique, Moldavie, Monaco, Népal, Niger, Nigeria, Norvège, Nouvelle
Zélande, Oman, Ouzbékistan, Palestine, Pakistan, Pérou, Philippines, Qatar,
République Centrafricaine, République Dominicaine, Russie, Rwanda, San
Salvador, Saint-Marin, Sénégal, Serbie, Singapour, Slovénie, Somalie, Suisse,
Syrie, Taiwan, Thaïlande, Togo, Tunisie, Turquie, Union européenne (27 dont
France + DOM-TOM, Nouvelle-Calédonie, Polynésie, Saint-Pierre–et-Miquelon), Ukraine, Uruguay, Vatican, Venezuela, Vietnam, Yémen
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