L’affaire PRISM et les révélations données par Edward Snowdon forment
un tsunami qui contraint les Etats européens, pourtant très fidèles au César du
Potomac, à se trouver en catastrophe une posture capable de rassurer les
peuples…
Ce ne sera pas demain la veille que les Etats de l’Union décideront
lors d’une réunion de crise de rappeler tous leurs ambassadeurs à Washington
puis de déclarer non grata les représentants américains…Cela aurait de la
gueule et cela ne se fera évidemment pas, les trois quarts auraient une attaque
cardiaque à la seule pensée de courroucer l’Oncle Sam !
Les Etats-Unis sont ce qu’ils sont, soucieux de mener à bien leur
hyperpuissance, de la maintenir et même de l’enserrer dans une sorte de cordon
sanitaire…Pourquoi la capitale Washington espionne-t-elle les plus soumis et les
plus aplatis de leurs alliés ? Les Américains n’ont confiance qu’en
eux-mêmes et s’ils incluent dans leur périmètre de sureté, le Royaume-Uni, le
Canada et l’Australie, n’est-ce pas d’abord par mimétisme anglo-saxon (plutôt
blanc) et son corollaire le dédain pour ce qui n’est pas eux?
Les Européens ont accepté les prisons secrètes de la CIA, ont donné et
donnent chaque jour les données personnelles de leurs concitoyens se rendant
sur le sol américain sans exiger la contrepartie la plus naturelle ! Le
FBI a ses bureaux à Roissy….Rien n’y fait, nous ne sommes pas de leur univers
sauf pour la bagatelle et les vins.
Les dirigeants européens ont le choix entre rompre avec une politique
de la tête courbée ou bien la poursuivre, notamment, en « négociant »
le traité de libre-échange. Un traité qui permettrait à Washington de disposer
d’une aire géographique humaine et commerciale rassemblant neuf cents millions
d’hommes en mesure de contrebalancer le milliard de Chinois, l’ennemi de demain !
Les révélations d’espionnage embarrassent donc des dirigeants Européens
dans le moment où s’annonce une ligne droite tragique : la fin de l’Union
dans le « monde Atlantique » où l’Euro n’aurait plus, en toute
logique, sa place … !
Si seulement les Européens se
réveillaient, s’émancipaient de leur état d’aliéné et apprenaient que les
Américains n’ont pas d’amis, comme d’ailleurs toute puissance qui se targuerait
d’être « une centralité », cette leçon pourrait avoir d’heureuses
conséquences. Il n’en sera rien. Quand bien même le « gentil » Obama
laisserait dire quelques vagues excuses (les Européens en demandent tellement
peu), croit-on, un instant, que les « gentilles » centrales de
renseignement s’éteindraient ? Non pas !
Ce sont des anglo-saxons qui exposent sur la place publique toute l’hypocrisie
et tout le cynisme de leur monde pour des motifs plus liés à l’idée qu’ils se
font de leur liberté individuelle qu’au salut des Européens cela va sans dire…..
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