François Hollande médite, peut-être dans la solitude élyséenne, la
rapidité avec laquelle l’opinion passe de l’approbation à la moquerie. Au lendemain de l’affaire malienne qui fut un succès militaire français et politique,
puisque désormais le Mali a un Chef de l’Etat, aurait-il omis de soupeser toute
la complexité du dossier syrien ?
Pourtant François Hollande n’a pas démérité dans l’aplatissement
vis-à-vis des Etats-Unis :
il a fait en sorte de ne pas revenir sur le choix de Nicolas Sarkozy du
retour de notre pays dans l’OTAN,
il a maintenu une politique de froideur envers la Russie,
il a sur la conscience l’affaire de l’avion du Président Morales,
il a fait fermer, selon le vœu de la Maison Blanche, des ambassades menacées
par des terroristes qui ne vinrent pas,
puis, enfin, pour toujours pour complaire s’est mis à tonner de concert
avec Laurent Fabius, soutenu par le journal Le Monde contre le Président
Al-Assad voué aux gémonies alors que les inspecteurs de l’ONU débutaient leur
enquête…..
Quant au réveil de la classe politique : il laisse songeur !
D’abord, Alain Juppé salue la fermeté sur la forme et le fond de François
Hollande, suivi par l’ensemble des partis aux exceptions de Jean-Luc Mélenchon
et de Marine Le Pen. Puis, le vote négatif des Communes anglaises et le choix
du Président Obama d’attendre l’avis du Congrès (encore en vacances) ont été
comme deux grosses piqures de moustique qui ont fait bondir tous les ténors
lesquels réclament avant de changer d’avis, un vote du Parlement. Les
institutions de la Ve République étant ce qu’elles sont le Parlement a un rôle
mineur. Sur ce point constitutionnel, on ne peut reprocher à François Hollande
de passer en force…Mais c’est l’ambiance politique qui perturbe tout. Les fermetés
et les menaces répétées des Américains et des Anglais ayant laissé la place aux
doutes, aux prudences et à la confusion, on chercherait en vain une logique, un
bon sens et pour tout dire une intelligence….Valéry Giscard d’Estaing et
Jean-Pierre Chevènement auxquels on ne demandait rien, ont dit toutes les
choses les plus sensées mais c’est BHL qu’il fallait écouter : pauvre pays !
François Hollande a voulu hurler
plus fort que César…, en serait-il le « cocu » ? La pièce n'est pas terminée...
Pendant ce temps à Saint-Pétersbourg,
Vladimir Poutine méprisé et décrié à Paris garde les pieds bien sur terre avec
sagesse et constance, de même que l’Allemagne de Mme Merkel et d’une façon
générale celles et ceux qui estiment que les rebondissements anglo-américains sont
le signe que les rapports de force sont en pleine rotation…..
Jean Vinatier
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