« La situation de départ est fournie par la difficulté que rencontrent
les juristes dès lors qu’il leur revient d’incriminer les actes terroristes
d’un point de vue pénal, c’est-à-dire de faire la part du bien et du mal dans
la qualification de l’acte. Le droit est en effet l’un des acteurs majeurs de
la scène sur laquelle se joue le terrorisme, dans la mesure où les normes
internationales s’efforcent depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale de
canaliser l’emploi de la violence. C’est cette tendance à encadrer l’exercice
de la violence que vient remettre en cause l’événement terroriste. On se
souvient de la discussion qui avait réuni en 2001 Derrida et Habermas autour de
la notion de terrorisme compris comme événement.
Face aux risques, la réaction des États, comme le souligne Mireille
Delmas-Marty, consiste à multiplier les mesures dérogatoires qui entament le
régime du droit commun. C’est donc sur ce plan que se développe aujourd’hui le
droit international des droits de l’homme, lequel s’efforce de limiter les
régimes d’exceptionnalité tout en s’efforçant de limiter des dérapages
éventuels par la possibilité confiée aux Cours de justice internationale de
contrôler leur application. et en contrôlant parfois l’application au travers
des Cours de justice internationales. En revanche, au niveau international, les
États ne sont toujours pas parvenus à ratifier des conventions internationales,
faute d’avoir pu s’entendre sur une définition commune du terrorisme. Les
politiques adoptées au sein des différents États pour lutter contre les
mouvements terroristes apparus autour du 11 Septembre, souvent rangés dans la
catégorie de « terrorisme global », contredisent les efforts de normalisation
du droit et rendent plus improbable encore l’adoption d’un accord à court
terme. La définition du terrorisme n’est donc pas une question formelle, mais
bien préjudicielle au développement du droit lui-même. L’histoire peut-elle y
contribuer ? »
La suite ci-dessous :http://www.laviedesidees.fr/Le-terrorisme-de-Robespierre-a-Al.html
Pour citer cet article :
Perrine Simon-Nahum, « Le terrorisme de Robespierre à Al-Qaïda », La Vie
des idées, 7 octobre 2010. ISSN : 2105-3030. URL : http://www.laviedesidees.fr/Le-terrorisme-de-Robespierre-a-Al.htmlSERIATIM 2013
Internautes : Afrique du Sud, Albanie, Algérie, Angola, Arabie
Saoudite, Argentine, Arménie, Australie, Bahamas, Bangladesh, Biélorussie,
Bénin, Bolivie, Bosnie Herzégovine, Brésil, Burkina Faso, Cambodge, Cameroun,
Canada, Chili, Chine (+Hongkong & Macao), Chypre, Colombie, Congo-Kinshasa,
Corée du Sud, Costa-Rica, Côte d’Ivoire, Djibouti, EAU, Egypte, Etats-Unis (30
Etats & Puerto Rico), Equateur, Ethiopie, Ghana, Gabon, Gambie, Géorgie,
Guatemala, Guinée, Guinée, Haïti, Honduras, Inde, Indonésie, Irak, Iran,
Islande, Israël, Jamaïque, Jordanie, Kazakhstan, Kenya, Laos, Liban, Libye,
Liechtenstein, Macédoine, Madagascar, Malaisie, Malawi, Mali, Maurice, Maroc,
Mauritanie, Mexique, Moldavie, Monaco, Népal, Niger, Nigeria, Norvège, Nouvelle
Zélande, Oman, Ouzbékistan, Palestine, Pakistan, Pérou, Philippines, Qatar,
République Centrafricaine, République Dominicaine, Russie, Rwanda, San
Salvador, Saint-Marin, Sénégal, Serbie, Singapour, Slovénie, Somalie, Suisse,
Syrie, Taiwan, Thaïlande, Togo, Tunisie, Turquie, Union européenne (27 dont
France + DOM-TOM, Nouvelle-Calédonie, Polynésie, Saint-Pierre–et-Miquelon), Ukraine, Uruguay, Vatican, Venezuela, Vietnam, Yémen
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