1-« Lost in (geopolitical) translation : et la Syrie nous fit nous
réveiller dans un monde que nous ne connaissons plus » par l’universitaire
François Géré et le général Pina tel (7
septembre 2013)
«François Géré : La crise
syrienne n’est pas un épisode, c’est un véritable tournant dans les relations
internationales. Elle peut être comparée à la crise de Suez en 1956 lorsque
la France et la Grande Bretagne avec Israël ont cru pouvoir imposer leur
volonté contre Nasser. Les Etats-Unis et l’Union Soviétique ont, de concert,
interdit cette intervention. Le monde avait changé de maîtres. Aujourd’hui la
crise syrienne devient un test du rapport entre les puissances mondiales.
Jean-Bernard Pinatel : Nous
entrons dans une période de transition géopolitique dans laquelle les
Etats-Unis ne pourront plus agir unilatéralement dans le monde car ils
n’arriveront plus à rassembler autour d’eux des coalitions qui leur fourniront
une légitimité suffisante pour se passer d’un mandat Onusien. Bien plus, les
puissances économiques émergentes des BRICS et l’Europe, concentrées sur leur
développement économique pèseront d’une influence grandissante pour éviter tout
ce qui pourrait remettre en cause leur croissance économique, notamment
l’envolée des prix du gaz et du pétrole que toute situation de crise, notamment
au Moyen-Orient pourrait générer. Ainsi dans la décennie 2010-2020 verra
s’établir une divergence fondamentale entre les intérêts des Etats-Unis et ceux
du reste du monde, notamment avec son traditionnel allié européen. »
La suite ci-dessous :
2- Les
quatre jours qui ont fait trembler la planète par Scarlette Haddad (L’Orient-Le
Jour, 4 septembre 2013)
Bon
article !
« La semaine dernière – et jusqu’au discours du président américain
samedi soir –, le monde était au bord d’une nouvelle guerre, une fois de plus,
dans le monde arabe, mais impliquant des forces régionales et internationales.
Depuis la visite de l’ancien secrétaire d’État adjoint américain Jeffrey
Feltman, en Iran, au début de la semaine dernière, la tension n’a cessé de
monter et selon certains médias américains, le monde a vécu les quatre jours
les plus difficiles depuis l’effondrement de l’URSS et du pacte de Varsovie.
Que s’est-il donc réellement passé pour amener le président américain à se
rétracter après avoir lui-même fixé des lignes rouges concernant l’utilisation
des armes chimiques ?
Des sources diplomatiques du Brics révèlent qu’avant l’annulation par les
États-Unis de la rencontre entre Kerry et Lavrov prévue la semaine dernière,
les négociations entre les deux pays au sujet de la Syrie avaient atteint un
point avancé, les Américains ayant accepté l’idée d’un compromis politique, à
la seule condition que Bachar el-Assad abandonne le pouvoir, quitte à ce qu’il
désigne lui-même son successeur. Les Russes avaient soumis cette idée aux
Iraniens qui l’avaient fermement rejetée. Il fallait donc faire en sorte de les
contraindre à changer d’avis. »
La suite ci-dessous :http://www.lorientlejour.com/article/831323/les-quatre-jours-qui-ont-fait-trembler-la-planete.html
3-« La Syrie en proie aux mercenaires de l’islam radical, arme de
guerre du cosmopolitisme mondialiste » Jean-Michel Vernochet (4 septembre
2013)
« La presse s’en va-t-en guerre, mironton, mironton, mirontaine, ... ». À
l’heure où ces lignes s’écrivent, la Syrie sera bientôt sous le feu des
missiles de croisière, du moins le croit-on. Mais que peut-il bien y avoir
derrière ces « rebelles syriens », mais aussi derrière ces « résistants
libyens », et aussi ces « démocrates » égyptiens, tunisiens et d’ailleurs...
pour lesquels les plus puissants gouvernements occidentaux, soudain saisis de
l’étrange prurit de l’indignation vertueuse, se ruent à la guerre « ruerunt
ab bello » ?
« Le wahhabisme », répond d’emblée et sans ambiguïté J.M. Vernochet dans «
Les Égarés ». Et il ajoute pour enfoncer le clou qu’il « mène [pour son
propre compte] une guerre sourde et meurtrière dont l’occident se fait
complice par aveuglement... ». Mais qu’est-ce que le wahhabisme ? D’où
vient-il, quels sont ses buts et comment fait-il pour les atteindre ?
La suite ci-dessous :
4-« Vers une radicalisation du confit syrien » par l’universitaire
Masri Feki (29 aout 2013)
………….
« Le spectre d’une intervention étrangère
Un autre aspect de la radicalisation du conflit est celui de l’éventualité
d’une intervention militaire des Etats-Unis et de leurs alliés, résultant du
durcissement des moyens de répression du régime : tirs multiples de missiles
Scud, attaques aériennes intensifiées et emploi d’armes non-conventionnelles.
Isolé et impuissant, Assad pourrait avoir recours, si ce n’est déjà le cas, aux
armes chimiques dont il dispose, comme l’a fait Saddam Hussein dans la
répression de la révolte kurde au nord de l’Irak en 1988. La menace d’utiliser
ou l’usage par le régime de Damas d’armes non-conventionnelles représente une
menace insoutenable pour l’ensemble des pays de la région.
Jusque là, l’option d’une intervention internationale directe avait été
mise de côté, en raison du veto russo-chinois au Conseil de sécurité des
Nations unies et de l’absence de consensus au sein de l’OTAN et de la Ligue
arabe. Les pays arabes, notamment ceux qui sont frontaliers de la Syrie,
déplorent la présence de plus en plus forte de djihadistes idéologiquement
proches d’Al-Qaïda au sein de la rébellion syrienne [4]. Ils craignent qu’un futur régime syrien soit
encore plus menaçant pour la stabilité régionale que celui de Bachar el-Assad.
Mais l’activation et l’usage d’armes chimiques représentent une telle extrémité
que ni les pays alentour ni la communauté internationale ne peuvent accepter.
Plusieurs pays occidentaux, dont les Etats-Unis, le Royaume-Uni et la France,
ont fait clairement comprendre qu’ils ne permettraient pas une telle situation
[5].
Le scénario interventionniste est actuellement étudié par les Etats-Unis,
le Royaume-Uni et la France. Des forces spéciales de ces pays ont été dépêchées
en Jordanie, à Chypre et en Méditerranée orientale, et sont dans l’attente de
mots d’ordre. La reconnaissance par Washington et plusieurs capitales
européennes de la Coalition nationale syrienne comme le seul représentant
légitime du peuple syrien, tout en refusant de soutenir militairement l’Armée
libre, s’inscrivait dans une logique d’encerclement politique du régime de
Bachar el-Assad. Mais ces mesures n’ont pas suffit à dissuader le raïs
désespéré de renoncer à l’optique de la guerre totale contre l’insurrection. La
question centrale est de savoir quelle porte de sortie resterait au régime
syrien sur le plan de la négociation politique, dans l’hypothèse d’une
intervention militaire décrite comme étant punitive, et ne visant pas à
renverser Bachar el-Assad. »
La suite ci-dessous : http://www.lesclesdumoyenorient.com/Vers-une-radicalisation-du-confit.html
5-Depuis
le site La vie des idées une série d’ouvrages relatifs à la Syrie et son
environnement :
« La Syrie est le parent
pauvre des ouvrages français consacrés au Moyen-Orient – chose étonnante, vu sa
complexité et la place centrale qu’elle occupe dans les équilibres régionaux,
qui interdisent de le réduire au statut d’« État voyou » (rogue state)
ou de le juger à travers le seul prisme de son régime politique. Depuis
l’ouvrage collectif édité par le CNRS en 1990 (La Syrie d’aujourd’hui,
sous la direction d’André Bourgey), les lecteurs français ne disposaient en
effet que d’articles scientifiques très spécialisés pour comprendre les
réalités politiques et sociales de ce pays. » (extrait de la critique de l’ouvrage
La Syrie à l’aube du XXIe siècle paru
en 2007 : http://www.laviedesidees.fr/La-Syrie-a-l-aube-du-XXIe-siecle.html
)
« …..l’attention
portée aux aspects militarisés du soulèvement, justifiée par l’impact que
ceux-ci ont sur son développement, occulte la dynamique révolutionnaire
pacifique, qui demeure centrale. Celle-ci s’est étendue à l’ensemble du
territoire syrien, malgré des variations régionales importantes et de notables
exceptions. Il suffit de compter : de 51 manifestations le vendredi 17 juin
2011, on en comptait 493 le vendredi 6 janvier 2012, et 939 le vendredi 1er
juin 2012 [1]. Plus encore, la dynamique révolutionnaire
pacifique se poursuit même dans les régions soumises à la répression de l’armée
la plus violente : le vendredi 1er juin, 30 manifestations étaient par exemple
encore recensées dans le gouvernorat de Homs. » (extrait de la critique de
l’ouvrage Syrie anatomie d’une révolution
paru en 2008 : http://www.laviedesidees.fr/Syrie-anatomie-d-une-revolution.html
)
Pour
les autres :
http://www.laviedesidees.fr/spip.php?page=recherche&recherche=syrieSERIATIM 2013
Internautes : Afrique du Sud, Albanie, Algérie, Angola, Arabie
Saoudite, Argentine, Arménie, Australie, Bahamas, Bangladesh, Biélorussie,
Bénin, Bolivie, Bosnie Herzégovine, Brésil, Burkina Faso, Cambodge, Cameroun,
Canada, Chili, Chine (+Hongkong & Macao), Chypre, Colombie, Congo-Kinshasa,
Corée du Sud, Costa-Rica, Côte d’Ivoire, Djibouti, EAU, Egypte, Etats-Unis (30
Etats & Puerto Rico), Equateur, Ethiopie, Ghana, Gabon, Gambie, Géorgie,
Guatemala, Guinée, Guinée, Haïti, Honduras, Inde, Indonésie, Irak, Iran,
Islande, Israël, Jamaïque, Jordanie, Kazakhstan, Kenya, Laos, Liban, Libye,
Liechtenstein, Macédoine, Madagascar, Malaisie, Malawi, Mali, Maurice, Maroc,
Mauritanie, Mexique, Moldavie, Monaco, Népal, Niger, Nigeria, Norvège, Nouvelle
Zélande, Oman, Ouzbékistan, Palestine, Pakistan, Pérou, Philippines, Qatar,
République Centrafricaine, République Dominicaine, Russie, Rwanda, San
Salvador, Saint-Marin, Sénégal, Serbie, Singapour, Slovénie, Somalie, Suisse,
Syrie, Taiwan, Thaïlande, Togo, Tunisie, Turquie, Union européenne (27 dont
France + DOM-TOM, Nouvelle-Calédonie, Polynésie, Saint-Pierre–et-Miquelon), Ukraine, Uruguay, Vatican, Venezuela, Vietnam, Yémen
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