L’exécutif ayant fait le
tour de tout ce qu’il ne pouvait pas faire: dissolution, remaniement,
changement de Premier ministre, s’est résolue à proposer de mettre à plat la
fiscalité française. A quelques mois des municipales que les socialistes
scrutent jour et nuit, il fallait bien trouver un sujet ou une histoire à
raconter (storytelling) pour remobiliser les électeurs et les élus
singulièrement abattus, certains s’imaginant déjà en Soubise hagards et défaits
à travers les campagnes. Cette annonce de Matignon s’accompagne du départ des
deux directeurs les plus importants de Bercy, un signe qui indique que le
propos de Matignon ne paraitrait pas si soudain que certains aimeraient le
croire. Le pouvoir ne se déclarerait donc pas si affaibli et se prêterait à
croire au sursaut de la gauche alors que son électorat se couvre la tête de
bonnets multicolores, que la France n’en finit pas avec les manifestations de
nombreux corps sociaux et que Noël pourrait bien être chahuté.
En lançant son Premier
ministre qu’il sait en fin de course mais qu’il lui faut maintenir jusqu’aux
municipales coûte que coûte, François Hollande a tout de même pris soin de lui
tirer quelque peu le tapis en précisant que la réforme de la fiscalité
accompagnerait le quinquennat. Comme d’habitude François Hollande ne s’empêche
pas de faire sa synthèse qui réduit de beaucoup la portée du chantier mais
aussi l’apaise. L’Elysée sait que la boîte de Pandore s’ouvre dès qu’il s’agit
de fiscalité et surtout son but, la remise à plat : chacun regardant son
assiette et la maison du voisin. Le pouvoir quoique exsangue sait qu’il n’a pas
trop à craindre d’une opposition de droite malmenée par le FN et encore en
plein désordre parmi ses chefs qui se querellent ou pansent mal leurs blessures
et, surtout, craignent un retour de Nicolas Sarkozy que ce dernier ne dément évidemment
pas. François Hollande peut donc se concentrer sur son point principal rasséréner
une gauche (PS, Front de gauche, Vert) dont le paradoxe est d’être à la fois
dans les rues et dans les ministères. Le Président a tout de même au-dessus de
lui une autorité, la Commission de Bruxelles qui a feint d’opiner pour le
budget français tout en l’avertissant de son manque total de marge de manœuvre.
François Hollande s’il croit encore possible de limiter la défaite aux
municipales, acte déjà celle des Européennes qui pourraient amener au Parlement
européen entre 30 et 40% de députés populistes élus dans toute l’Union.
Si l’on résume d’une phrase
l’annonce de la grande réforme fiscale, disons qu’il s’agit pour le pouvoir d’écrire
un conte de Noël dont la trame irait jusqu’à Pâques ou la Résurrection….
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