Ce dimanche, nous entrons
donc dans la deuxième phase de l’opposition d’une partie de la population
ukrainienne envers le Président Ianoukovitch où deux symboles furent: le premier est la
statue de Lénine déboulonnée, le second est ce pianiste dont l’instrument peint
aux couleurs de l’Union défie les forces de l’ordre. Assisterait-on à une
rediffusion du chute du mur de Berlin : l’Est l’URSS, l’Ouest, la liberté ?
Seule ombre au tableau, la présence de l’ex-président géorgien, Mikheïl Saakachvili, plus que pro-américain,
corrompu et qui faillit, en déclarant la guerre à la Russie en 2008, provoquer
une catastrophe de grande ampleur…L’entendre s’époumoner que la Russie c’est le
servage à quelque chose de déplacé : succéderait-il comme porte-drapeau à Mme
Tymochenko ?
Sur fond d’une véritable
envie d’une partie de la population de passer à l’Ouest, se joue, sans désemparer,
une bataille bien plus vaste menée par des acteurs qui savent utiliser et faire
cheminer les émotions et les sentiments des hommes. L’Union européenne ne joue aucun
rôle dans cette affaire, en qualité de puissance indépendante par l’esprit,
elle est un instrument tenu par des élites obéissantes à l’autre côté de l’Atlantique.
Les bons sont les Ukrainiens, les méchants sont les Russes gouvernés par un
barbare machiavélique échafaudant dans les sous-sols du Kremlin conjurations et
complots….. Répétons-le, le gouvernement des Etats-Unis (démcrate ou
républicain) ne varie pas d’un iota dans son idée qu’un jour ou l’autre,
viendra le moment de l’affrontement avec la Chine. Pour ce faire, il lui faudra
une masse humaine conséquente et des cervaux, au sens scientitique du terme,
(leur pays + l’Union européenne= à peu près 600 millions d’hommes) face à 1 milliard
de Chinois et devront être les seuls stratèges
et tacticiens. Pourquoi l’élargissement de l’Europe se poursuit-il sans fin ?
Prenons le cas de l’adhésion de la Turquie qui revient (hasard ?) sur
le tapis? Une fois la Turquie admise (hypothèse) dans l’Union européenne, la
frontière européenne atteindrait donc l’extrémité anatolienne : qu’est-ce
qui empêcherait alors de suggérer que les autres républiques turcophones –situées
en Asie centrale- n’entrassent pas dans l’Union ? Rien. L’Union européenne
deviendrait-elle pour autant une puissance ? Aurait-elle une identité ?
Pas davantage. Elle serait un espace marchand (dumping social géant !)
protégé par une alliance militaire, l’OTAN.
Pas un seul instant, on n’entend
évoquer la question des frontières, des limites européennes, seul le mot « élargissement »
parade. Pas à un seul moment ne se pose la question de l’identité
européenne ? On vous répond par marché, business. Pas un moment, l’Histoire
n’est évoquée, seules les émotions et les mémoires séquencées sont promus. L’Union
européenne avance à l’aveugle s’appuyant sur un bâton qui ne lui appartient pas….
Même si l’Europe est
davantage une idée qu’une entité, il est navrant et désastreux qu’aucun ciment,
historique, philosophique, religieux et intellectuel, ne soit posé : tout
ce qui est imposé, c’est de la communication, de la pub : l’Ukraine est un
produit à l’instar de l’Europe et rien d’autre au service d’un marketing
géostratégique.
En vérité, l’Ukraine est, par son histoire, une réelle question
qui aurait dû susciter des réflexions, des observations et in fine un
enseignement. Mais là, rien…Serait-il surprenant, que les prochaines élections
européennes de mai 2014 annonçassent, à priori, non pas un raz-de-marée, mais
une montée en puissance de partis « populistes » que d’aucuns
qualifieront de nationaux-populistes ? Non, parce qu’une peur se saisit, par
partie, des peuples de cette Union : jusqu’où irait-on ? Qu’adviendrait-il
de nos sociétés ? Que serions-nous ? Passerait-on de la démocratie à
une post-démocratie ? C’est la frontière qui fait débat : l’homme vivrait-il
sans frontière ? Or, l’homme mondialisé est une utopie, de nature à annoncer
notre déshumanisation. Si cela advenait, ne resteraient qu’une infime élite et une
immense masse condamnée au nomadisme économique dont les cas des salariés détachés
sont de petites et inquiétantes avant-gardes.
Les cloches de Kiev nous réveilleront-elles ?
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