Dans sa dernière publication, Quel avenir pour l’Ukraine ?, Jacques Sapir revient sur l’illégalité du
référendum qui se tiendra en Crimée dimanche prochain alors même que les
institutions ont été arrêtées le 22 février. On ne peut, à la fois, faire un putsch
et se revendiquer d’un cadre institutionnel alors même que ces acteurs l’ont
biffé. Le POTUS (President Of The United States) et les dirigeants européens apparaissent
comme des tyrans et le fait de recevoir tel ou tel acteur des événements du 22
février, à l’Elysée, à la Maison-Blanche ne modifie en rien les choses…..
Sans doute regardent-ils l’Ukraine comme un second Kosovo…..
« [….]
Le maintien de l’unité de l’Ukraine n’est plus une solution naturelle, ou «
légale », qui permettrait de qualifier « d’illégale » les démarches
séparatistes, parce que la règle constitutionnelle a été interrompue en Ukraine
à partir du 22 février. Il y avait eu, à la suite des incidents dramatiques des
jours précédents qui ont fait de nombreux morts et où l’on peut voir en partie
une provocation des segments extrémistes l’opposition ukrainienne [3], un accord signé entre le Président
Ianoukovitch et cette dite opposition. Plusieurs pays de l’Union Européenne
avaient contresigné cet accord se portant garant. Mais, cet accord ne fut
jamais appliqué. De la date l’interruption de la continuité constitutionnelle.
Tous ceux qui prétendent que le référendum que les autorités de la Crimée
veulent tenir est illégal, et ils sont nombreux, en France le Président de la
République M. François Hollande, le Ministre des Affaires Étrangères M. Laurent
Fabius, en Allemagne la chancelière Mme Merkel, en Grande Bretagne le Premier
Ministre M. David Cameron, et enfin le Président des Etats-Unis d’Amérique, M.
Barack Obama, font une lecture partielle et partiale des événements. Ils font
mine d’ignorer des principes du Droit qui veulent qu’une personne régulièrement
élue ne peut être déposée que dans formes légales si l’on veut que se
maintiennent la continuité constitutionnelle. Ils ne peuvent faire « comme
si » la légalité constitutionnelle avait prévalu, ce qui aurait été le cas si
nous étions dans le cadre de l’application des accords du 21 février. Ils
adoptent donc en réalité une attitude où le droit découle de la force et veulent
nous la présenter comme une attitude respectueuse du droit. Ceci est
impossible, et ces dirigeants devront en accepter les conséquences, en
particulier quant à la légitimité future de leurs actions. On pourrait
considérer que ces dirigeants se sont constitué, sur la scène internationale,
en Tyrannus ab Exercitio[4].
[….]
La suite ci-dessous :http://russeurope.hypotheses.org/2086
SERIATIM 2014
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