J’ai
recopié la partie de l’éditorial de Jacques Berchtold, Président de la Société
française d’Etude du Dix-huitième siècle, parce qu’il me semblait instructif d’avoir
un éclairage historique, éclairage qui illustre une histoire ukrainienne fort
complexe, à la fois, première Russie puis, après l’invasion des hordes au XIIIe
siècle, l’émergence d’une patrie double, cosaque et ruthène. Les déroulements
des événements depuis le refus de l’ex-Président de signer des accords
particuliers avec l’Union européenne ont, jusqu’à présent, surtout mis en avant
les maladresses tant ukrainiennes qu’européennes et américaine, surtout ces
deux dernières qui venaient pourtant de voir échouer leurs ambitions syriennes
dont bien des habitants de ce pays ont payé de leurs vies, amenant, alors, la Russie du
Président Poutine à agir, sans doute, plus qu’il ne le voulait : soit le
lion est tué, soit il est laissé en paix mais en aucun cas on ne le blesse…
«
A
juste titre, la mémoire historique fait grand cas des apports décisifs que
représentent les constitutions corse (1755), américaine (1787-1789), polonaise
(1791) et française (1789-1791). Doit-on porter les projecteurs en amont sur un
document de « constitution » ukrainienne de 1710 (en cette recherche
d’ancêtres de « constitutions » en Europe) ? Entre 1708 et 1710,
en période de grande guerre du Nord (1700-1720,
parallèlement se déroulait la guerre de succession d’Espagne, 1701-1713 :
note Seriatim), des responsables ukrainiens menés par Mazepa tentèrent de se
dégager de l’influence russe et de se tourner vers l’allié suédois Charles XII.
Le 8 juillet 1709, la bataille de Poltava avait tourné à l’avantage de l’armée
de Pierre Ier au détriment des troupes suédoises combattant avec l’appui des
cosaques d’Ukraine de Mazepa. Charles XII donnera sa caution au texte des Pactes et constitutions des exilés
ukrainiens (mai 1710), lois et libertés de l’Armée Zaporogue, ensemble de
règles, acte juridique déterminant des droits et principes de l’organisation
politique. Il s’agissait d’un engagement à se libérer de la suzeraineté russe
et à souscrire à des normes (seize articles). Le document témoigne de la pensée
politique d’élites cosaques du début du XVIIIe siècle, de leurs aspirations à
une monarchie élective parlementaire (exemple polonais : Seriatim) et à la reconnaissance de la
particularité du patriotisme ukrainien. Aspirations au cosmopolitisme et
aspirations patriotes s’expriment concurremment au XVIIIe siècle. Les litiges
autour de telles coupures se révèlent encore vives et douloureuses en 2014. »1
Pour
lire l’ouvrage soit en l’achetant, soit en lisant quelques extraits :
http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=31651
Benoist-Méchin :
L'Ukraine, des origines à Staline, Paris,
Albin Michel, 1941L’Ukraine, le fantôme de l’Europe, Editions du Rocher/Valmonde, 1991
Jean Vinatier
SERIATIM
2014
Internautes : Afrique
du Sud, Albanie, Algérie, Angola, Arabie Saoudite, Argentine, Arménie,
Australie, Bahamas, Bangladesh, Biélorussie, Bénin, Bolivie, Bosnie
Herzégovine, Brésil, Burkina Faso, Cambodge, Cameroun, Canada, Chili, Chine
(+Hongkong & Macao), Chypre, Colombie, Congo-Kinshasa, Corée du Sud,
Costa-Rica, Côte d’Ivoire, Djibouti, EAU, Egypte, Etats-Unis (30 Etats & Puerto-Rico),
Equateur, Ethiopie, Ghana, Gabon, Gambie, Géorgie, Guatemala, Guinée, Guinée,
Haïti, Honduras, Inde, Indonésie, Irak, Iran, Islande, Israël, Jamaïque,
Jordanie, Kazakhstan, Kenya, Laos, Liban, Libye, Liechtenstein, Macédoine,
Madagascar, Malaisie, Malawi, Mali, Maurice, Maroc, Mauritanie, Mexique,
Moldavie, Monaco, Népal, Niger, Nigeria, Norvège, Nouvelle Zélande, Oman,
Ouzbékistan, Palestine, Pakistan, Panama, Pérou, Philippines, Qatar, République
Centrafricaine, République Dominicaine, Russie, Rwanda, San Salvador,
Saint-Marin, Sénégal, Serbie, Singapour, Slovénie, Somalie, Suisse, Syrie,
Taiwan, Thaïlande, Togo, Tunisie, Turquie, Union européenne (27 dont France +
DOM-TOM, Nouvelle-Calédonie, Polynésie, Saint-Pierre–Et-Miquelon), Ukraine,
Uruguay, Vatican, Venezuela, Vietnam, Yémen
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