« Ainsi,
nonobstant nombre de raisons a priori convaincantes, l’importance de l’Ukraine
ou plutôt la question « en vaut-elle la chandelle » mérite d’être posée, à la
condition toutefois que ce pays ne passe pas complètement à l’Ouest avec armes
et bagages. Cela poserait à un problème à court terme à l’appareil militaire
russe, par exemple pour la coentreprise russo-ukrainienne Kosmotras qui est
chargée de la préparation et des lancements des missiles stratégiques russes de
quatrième génération. Une finlandisation de l’Ukraine serait sans doute la
meilleure solution. C’est en tout cas la position défendue par Zbigniew
Brzezinski, stratège renommé et ancien conseiller à la sécurité nationale de
Jimmy Carter, pourtant connu pour ses positions très fermes pendant la guerre
froide. Afin d’éviter une plongée dans la violence, sur le modèle des Balkans
des années 1990, Brzezinski appelle Barack Obama à convaincre Poutine qu’il
soutient un statut de neutralité stratégique, hors de toute alliance militaire,
mais des relations économiques étroites avec la Russie et l’Europe. Les forces
politiques à Kiev doivent choisir la voie de la réconciliation plutôt que celle
de la revanche. (Cf. Financial Times, 22 février 2014).
Au-delà des arguments habituellement avancés
ci-dessus, on peut analyser que l’intérêt géopolitique de Moscou pour l’Ukraine
s’inscrit en fait dans une vision à deux niveaux. Le premier est de créer un
bloc économique et politique composé de la Russie, de la Biélorussie et du
Kazakhstan. L’Union douanière créée entre ces États en 2010 est appelée à se
transformer en une Union Eurasiatique en 2015 comparable aux débuts de l’Union
Européenne avec l’instauration des quatre « libertés » fondamentales :
mouvement des marchandises, des services, des capitaux et des personnes. Ce
projet est absolument prioritaire pour les dirigeants Poutine et Medvedev. Y
insérer l’Ukraine semblait encore faisable fin 2013 mais cette éventualité a
d’évidence fait long feu, même si un retour sur scène de Ianoukovitch (du moins
à l’Est du Dniepr) est improbable mais pourrait être favorisé par la montée de
tensions internes. L’Histoire est faite de ces retournements spectaculaires.
[….] »La suite ci-dessous :
http://www.realpolitik.tv/2014/04/ukraine-gaz-de-schiste-eurasie/
Site de l’auteur :
http://www.arnaudleclercq.com/
Jean Vinatier
SERIATIM
2014
Internautes : Afrique
du Sud, Albanie, Algérie, Angola, Arabie Saoudite, Argentine, Arménie,
Australie, Bahamas, Bangladesh, Biélorussie, Bénin, Bolivie, Bosnie
Herzégovine, Brésil, Burkina Faso, Cambodge, Cameroun, Canada, Chili, Chine
(+Hongkong & Macao), Chypre, Colombie, Congo-Kinshasa, Corée du Sud,
Costa-Rica, Côte d’Ivoire, Djibouti, EAU, Egypte, Etats-Unis (30 Etats &
Puerto-Rico), Equateur, Ethiopie, Ghana, Gabon, Gambie, Géorgie, Guatemala,
Guinée, Guinée, Haïti, Honduras, Inde, Indonésie, Irak, Iran, Islande, Israël,
Jamaïque, Jordanie, Kazakhstan, Kenya, Laos, Liban, Libye, Liechtenstein,
Macédoine, Madagascar, Malaisie, Malawi, Mali, Maurice, Maroc, Mauritanie,
Mexique, Moldavie, Monaco, Népal, Niger, Nigeria, Norvège, Nouvelle Zélande,
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République Centrafricaine, République Dominicaine, Russie, Rwanda, San
Salvador, Saint-Marin, Sénégal, Serbie, Singapour, Slovénie, Somalie, Suisse,
Syrie, Taiwan, Thaïlande, Togo, Tunisie, Turquie, Union européenne (27 dont
France + DOM-TOM, Nouvelle-Calédonie, Polynésie, Saint-Pierre–Et-Miquelon),
Ukraine, Uruguay, Vatican, Venezuela, Vietnam, Yémen
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