L’article est très bon mais je suis moins d’accord avec l’auteur sur la
germanophilie supposée de l’actuel exécutif français. Il est
d’abord et avant tout un collaborateur
au service de la politique américaine. Angela Merkel contrôle de moins en moins
une Allemagne travaillée par le doute et la crainte. La chancelière voit bien,
également, que le rapprochement sino-russe pourrait coûter au patronat, de même
que le sommet à venir des BRICS en Argentine en juillet prochain serait source
d’un basculement….à moins que l’Allemagne ne les rejoigne….
Voir aussi l’article de Philippe Grasset.
Jacques Sapir :
[….]
Il faut s’interroger sur cette
politique de destruction de la France, sur cette germanophilie aux relents bien
sombre, sur ce discours qui nous renvoie à la période de l’occupation. Une
partie de l’élite française a pris son parti du désastre militaire de juin
1940… Mais il faut tout d’abord s’y opposer. Il faudra donc, lors du scrutin
européen du 25 mai, faire en sorte que pas une voix ne se porte sur le PS, sur
l’UMP ou sur les partis qui sont leurs alliés dans la mise en place de ce
funeste projet, l’UDI et EELV. La défaite du « bloc des 4 »
européistes sera le début du renouveau, de la France et des européens. »
La suite ci-dessous :http://russeurope.hypotheses.org/2292
Philippe
Grasset : « L’Allemagne et l’ombre de 1981-1982 »
« […..]
« Ce qu’il faut considérer, sans aucun doute,
c’est la résilience de la mauvaise humeur allemande, qui semble transgresser
tous les tabous du genre, y compris l’habitude germanique de la discipline que
l’excellente Merkel ne parvient plus à imposer dans les rangs. Il est vrai que
même elle, l’excellente Merkel, plaide pour la politique des sanctions bien
contrainte et tout aussi forcée, en dissimulant difficilement le peu de goût
qu’elle en a. Lorsque nous évoquons les fameuses années 1981-1982 du débat des euromissiles
où l’Alliance faillit voler en éclat, ce n’est pas gratuitement. On sent le
public allemand proche de cette sorte d’envolée, qu’on qualifiera d’ailleurs
d’irrationnelle (comme le fut toute la poussée antinucléaire de ces années-là)
même si l’on ne manquerait pas de s’en féliciter hautement et de la juger
évidemment fondée, voire légitime ; en effet, dans cet univers conduit par
une raison évidemment subvertie, l’irrationalité vous a parfois, et même
souvent, des allures de bon sens... Et puis, hein, tout de même, Hollande n’est
pas Mitterrand ; ils sont de planètes différentes, avec Hollande en
gardien de parking de troisième sous-sol, et l’on voit mal le tambour martial
mais made in NATO des Français venir à la rescousse de la courageuse et
travailleuse Angela.
Par conséquent, le “risque allemand” est aujourd’hui
réel et, potentiellement, bien plus considérable qu’en 1981-1982, – décidément,
l’analogie, une fois qu’elle s’est signalée, ne quitte plus l’esprit. On
ajoutera que Poutine n’est pas le vieux débris Brejnev, la Russie n’est pas
l’URSS et les régiments russes sur la frontière ukrainienne sans le moindre
rapport avec les SS-20 du début des années quatre-vingts... On dira même,
surprise ô surprise, qu’Obama n’est pas Reagan, ce qui revient à dire que l’ahuri
acteur de série B hollywoodienne était tout de même moins mauvais que le
brillant professeur de droit constitutionnel de Chicago. En d’autres mots,
l’analogie s’arrête vraiment là où le danger réel commence, avec une Amérique
totalement ivre d’hystérie et d’aveuglement, camée à l’inculpabilité et à
l’indéfectibilité (voir par exemple le 7 mai 2011), totalement embourbée dans la
paralysie de son pouvoir, emportée dans l’inconscience et l’irresponsabilité de
ses petits soldats-Système, de Nuland à Samantha Power. Le Bloc BAO devrait
réunir l’un ou l’autre pow-wow transatlantique, car le danger est grand
d’une redoutable fracture transatlantique, une de ces fosses océaniques qu’on
craignait tant lorsque la politique sérieuse la prévenait presque à coup sûr,
et qui pourrait s’ouvrir béante et complètement inattendue alors que le susdit
bloc BAO est convaincu par lui-même de tenir le monde dans ses mains. »
La suite ci-dessous :
http://www.dedefensa.org/article-l_allemagne_et_l_ombre_de_1981-1982_19_05_2014.html
Jean Vinatier
SERIATIM
2014
Internautes : Afrique
du Sud, Albanie, Algérie, Angola, Arabie Saoudite, Argentine, Arménie,
Australie, Bahamas, Bangladesh, Biélorussie, Bénin, Bolivie, Bosnie
Herzégovine, Brésil, Burkina Faso, Cambodge, Cameroun, Canada, Chili, Chine
(+Hongkong & Macao), Chypre, Colombie, Congo-Kinshasa, Corée du Sud,
Costa-Rica, Côte d’Ivoire, Djibouti, EAU, Egypte, Etats-Unis (30 Etats &
Puerto-Rico), Equateur, Ethiopie, Ghana, Gabon, Gambie, Géorgie, Guatemala,
Guinée, Guinée, Haïti, Honduras, Inde, Indonésie, Irak, Iran, Islande, Israël,
Jamaïque, Jordanie, Kazakhstan, Kenya, Laos, Liban, Libye, Liechtenstein, Macédoine,
Madagascar, Malaisie, Malawi, Mali, Maurice, Maroc, Mauritanie, Mexique,
Moldavie, Monaco, Népal, Niger, Nigeria, Norvège, Nouvelle Zélande, Oman,
Ouzbékistan, Palestine, Pakistan, Panama, Pérou, Philippines, Qatar, République
Centrafricaine, République Dominicaine, Russie, Rwanda, San Salvador,
Saint-Marin, Sénégal, Serbie, Singapour, Slovénie, Somalie, Suisse, Syrie,
Taiwan, Thaïlande, Togo, Tunisie, Turquie, Union européenne (27 dont France +
DOM-TOM, Nouvelle-Calédonie, Polynésie, Saint-Pierre–Et-Miquelon), Ukraine,
Uruguay, Vatican, Venezuela, Vietnam, Yémen
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