« Il
est désormais plus que temps que la politique reprenne ses droits dans la crise
ukrainienne. Mais, ceci implique en premier lieu qu’un cessez le feu soit
rapidement conclu entre les gouvernements de Kiev et les insurgés. C’est vers
ce résultat que devraient tendre toutes les énergies. Mais, on doit constater
que ce n’est pas le cas, et que l’hystérie antirusse se fait très présente dans
les médias. Il faut alors rappeler ici plusieurs points qui semblent avoir été
systématiquement oubliés dans les commentaires que l’on peut lire ou entendre
sur la situation en Ukraine.
[….]
L’urgence d’un cessez-le-feu
Je l’ai dit déjà à plusieurs
reprises, un cessez-le-feu est nécessaire et il faut trouver des solutions
politique pour éviter l’escalade dans cette crise. Il faut que le gouvernement
de Kiev accepte de discuter avec les insurgés, ce qui équivaut à reconnaître de
fait leur légitimité. Tant qu’il se refusera à cela, la situation ne peut
qu’empirer, non seulement sur le terrain mais aussi politiquement. Les troupes de
Kiev se sont, sur certains points du front, débandées en abandonnant équipement
et munitions. D’autres sont aujourd’hui encerclées. Le Président russe, M.
Vladimir Poutine, a d’ailleurs demandé aux insurgés que leur soit ouvert un
corridor humanitaire pour que ces troupes puissent être évacuées par la Russie.
On voit bien le caractère dramatique de la situation. Dans le même temps, les
forces de Kiev continuent de bombarder les populations civiles. On voit donc
bien qu’il est désormais urgent que l’on aboutisse à un arrêt des combats.
Cependant, si un cessez-le-feu peut être établi dans les jours qui viennent, ce
qui n’est pour l’heure nullement acquis, il faudra le garantir dans la durée.
Ceci implique, à terme, des troupes d’interposition, sous le mandat des Nations
Unies, pour stabiliser la situation sur le terrain, et éviter de nouvelles
provocations, de part et d’autre, qui seraient un prétexte à la reprise des
combats. Mais, ces troupes ne pourront vraisemblablement pas être des troupes
des pays de l’Union européenne, de l’OTAN ou de la Russie. Des troupes des pays
de l’UE et de l’OTAN seraient inacceptables pour les insurgés, et des troupes
russes le seraient tout autant pour Kiev. Il faudra donc avoir recours aux pays
émergents, au Brésil, à l’Inde, voire à la Chine. On doit ici mesurer le poids
du symbole. Que des « casques bleus » des pays émergents
viennent assurer des taches d’interposition en Europe sera la démonstration la
plus éclatante, la plus parfaite, de la faillite de l’Union européenne et de
son incapacité, contrairement à ses prétentions, à garantir la paix. Cela
serait aussi une démonstration de la réalité du monde multipolaire du XXIème
siècle.
[….]La suite ci-dessous :
http://russeurope.hypotheses.org/2710
Jean Vinatier
SERIATIM
2014
Internautes : Afrique
du Sud, Albanie, Algérie, Angola, Arabie Saoudite, Argentine, Arménie,
Australie, Bahamas, Bangladesh, Biélorussie, Bénin, Bolivie, Bosnie
Herzégovine, Brésil, Burkina Faso, Cambodge, Cameroun, Canada, Chili, Chine
(+Hongkong & Macao), Chypre, Colombie, Congo-Kinshasa, Corée du Sud,
Costa-Rica, Côte d’Ivoire, Djibouti, EAU, Egypte, Etats-Unis (30 Etats &
Puerto-Rico), Equateur, Ethiopie, Ghana, Gabon, Gambie, Géorgie, Guatemala,
Guinée, Guinée, Haïti, Honduras, Inde, Indonésie, Irak, Iran, Islande, Israël,
Jamaïque, Jordanie, Kazakhstan, Kenya, Laos, Liban, Libye, Liechtenstein,
Macédoine, Madagascar, Malaisie, Malawi, Mali, Maurice, Maroc, Mauritanie,
Mexique, Moldavie, Monaco, Népal, Niger, Nigeria, Norvège, Nouvelle Zélande,
Oman, Ouzbékistan, Palestine, Pakistan, Panama, Pérou, Philippines, Qatar,
République Centrafricaine, République Dominicaine, Russie, Rwanda, San
Salvador, Saint-Marin, Sénégal, Serbie, Singapour, Slovénie, Somalie, Suisse, Syrie,
Taiwan, Thaïlande, Togo, Tunisie, Turquie, Union européenne (27 dont France +
DOM-TOM, Nouvelle-Calédonie, Polynésie, Saint-Pierre–Et-Miquelon), Ukraine,
Uruguay, Vatican, Venezuela, Vietnam, Yémen
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