Chaque jour qui passe apporte par un média, une nouvelle affaire
Sarkozy, hier Bygmalion, aujourd’hui les hélicoptères du Kazakhstan. Depuis le
temps que de multiples juges sont lancés à la trousse de l’ancien Président de
la République, depuis le temps, aussi, qu’aucune condamnation
n’intervient : est-ce sérieux ? Ou bien à chaque fois une raison dite
d’Etat arrêterait-elle d’un geste la justice ? L’opinion publique
quasiment saoulée par toutes les concurrences en vue de 2017 va finir par
hausser les épaules : tous coquins, tous copains…..Pour l’heure Nicolas
Sarkozy use à son avantage de ce qu’il dénomme un acharnement, que son public
approuve bien naturellement…A force d’agir de la sorte, le résultat inverse se
produira. Le retour de Nicolas Sarkozy est calamiteux, n’en déplaise à Henri
Guaino qui le voit en « sauveur » de la démocratie, une démocratie
qui pourrait s’incliner devant lui faute de preuves alors même que la démocratie
est déjà dévoyée par le non-choix proposé
aux électeurs à chaque élection : Royal/Sarkozy, Hidalgo/NKM, Hollande/Sarkozy.
Quand la vie politique se réduit à opposer des jumeaux, la démocratie n’est
plus qu’un masque…
Dans un autre ordre, Manuel Valls a rappelé que le seul vote qui
comptait pour la loi de finance était celui du parlement français. Sachant que tous
les budgets des membres de l’Union européenne doivent obtenir le blanc-seing de
la commission avant même que chacun des parlements nationaux ne s’exprime, on a
bien là une effronterie du Premier ministre.
Pour enfoncer le clou, le fait même que le gouvernement prépare des
plans B,C,D…selon les réponses de Bruxelles est une preuve de plus que nos
dirigeants nous jouent une pantomime sans gêne aucune pour la simple raison qu’ils
ont été à l’origine du pouvoir bruxellois…..
Le ton dramatique donné par les médias à la possible sanction de la
commission est un acte supplémentaire de la pièce : s’il est vraisemblable
que le budget français ne sera pas retoqué, il sera par contre dit et redit aux
Français que les sacrifices ne pourront être évités au nom de l’Europe.
La boucle est bouclée.
Pendant ce temps le Président de la République n’a rien trouvé de mieux
que d’aller applaudir, Hôtel Europe la pièce de Bernard Henri-Lévy, l’homme du
désastre libyen, le fol de Maïdan. Il y a mieux encore, voulant renouer avec
les Français, François Hollande a décidé d’organiser des déjeuners de cabinet
dans les grands restaurants parisiens. Entre les deux, il ira visiter un centre
pour autiste : il fallait oser !
Jean Vinatier
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2014
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