La grande offensive de l’hiver financier s’abat depuis plusieurs jours
sur la Russie dirigée par le Président Poutine. Il est évident que les charges
successives ont l’aval de la Maison Blanche et des dirigeants européens. N’oublions
pas que le Congrès a autorisé le Président Obama à entrer en guerre contre la
Russie. L’impromptu de Moscou entre Hollande et Poutine était donc une dernière
démarche avant le déclenchement des hostilités.
Il est exact que les Etats-Unis entendent imposer leur gaz de schiste à
la terre entière (voir leurs avidités en Ukraine) mais l’Arabie Saoudite, son
alliée, n’entend pas se laisser déposséder de son arme énergétique. Ce royaume
disposant à la fois de l’argent et du pétrole le moins couteux à extraire agit
donc sur les marchés jouant le baril à la baisse afin d’ôter toute espérance de
gain par le gaz de schiste. Si Washington et Ryad se retrouvent à agir de fait
sur le cours du pétrole, leur but est différent.
Les Etats-Unis se sont relancés, on l’oublie, dans une politique
impériale à vocation universelle, sortent leurs griffes et mordent avidement
quiconque oserait n’être pas sur le bon chemin. Le Venezuela, la Russie sont
des nations dont les gouvernements ont des buts et des politiques qui ne
veulent pas dépendre de l’approbation nord-américaine. On a vu, récemment,
comment la présidente du Brésil, réélue, avait déjoué un complot dont le but
était d’invalider les comptes de sa campagne. Lorsque l’on dit que les
Etats-Unis sont en guerre, le mot n’est pas faible, il est vrai. Cette
puissance mesurant la remise en question de l’universalité du dollar qui lui encore de s’endetter sans cesse, elle n’a plus
d’autre choix que d’user de la violence, de l’intimidation. Concernant l’Union
européenne, Washington tient le chenil : 1 berger-allemand, 1 British bulldog,
26 caniches. Pour ce qui est de l’Asie, la partie n’est pas encore jouée, peu s’en
faut. La Chine est résolue à rétablir toute son influence ancestrale en Asie
par la réalisation de grands travaux qui ressusciteront la route de la soie, l’émergence
de l’Inde est une nouveauté et une énigme. Si la Chine n’est pas une
démocratie, l’Inde l’est mais c’est la religion hindouiste qui insupporte les
financiers américains qui y voient un barrage. Les Etats-Unis disposent de deux
grandes armes, une Asie du Sud en principe rétive à l’ombre chinoise et l’islam.
Le gouvernement américain se sert, sans doute guidée par les Britanniques, de l’islam
comme une arme à double tranchant, un tranchant pour affaiblir les nations
pouvant être de futures ennemies, un tranchant vis-à-vis de leurs alliés dans
le cas où ceux-ci se rebifferaient….Il arrive que cette arme islamique leur
échappe, en partie : Al Quaïda, Daesh , Boko Aram mais elle reste, pour l’heure,
sous leur latitude.
La guerre monétaire et énergétique dirigée contre la Russie apparaît
donc comme un avant-goût de ce qui attendrait tout élève indiscipliné.
Rappelons-nous ce qu’il advint de la Serbie, de l’Irak, de la Libye ? Sans
avoir à se prononcer sur la qualité des dirigeants, il convient de noter la
violence engagée, pour l’Irak ce sont des centaines de milliers de morts qui
émurent bien moins que la prise d’otages à Sydney et même l’horrible
massacre à Peshawar.
Que vont faire les BRICS ? Les BRICS ont soutenu la Russie en l’assurant
des approvisionnements dont les sanctions européennes venaient de les priver.
Mais aujourd’hui, en pleine tempête financière : où sont leurs communiqués ?
Le Monde, jamais en retard d’un titre, a conclu que Vladimir Poutine
venait de perdre la guerre économique. La Fédération de Russie est secouée mais
la résistance des Russes est sans commune mesure avec les frilosités
euro-américaines. On sous-estime ce caractère russe, solide, d’un bloc :
une nation qui a survécu aux Mongols, au communisme, aux nazis garde un
caractère bien trempé !
Dans cette bataille à plusieurs tiroirs en cours, les Etats-Unis, si
fervent de la mondialisation omettent qu’une politique du jusqu’auboutisme,
ici, un effondrement de la structure russe par un coup d’Etat aurait
nécessairement des réactions en chaine. Or la planète finance ne tient qu’à un
fil par les subterfuges de la planche à billets, faute d’or !
Pour l’heure, si les Etats-Unis se ruent à l’assaut de la Russie, ils
ont de gros soucis avec deux de leurs alliés jusqu’à présent sages, l’Arabie
Saoudite et la Turquie…..Les Américains si hostiles au monde multipolaire y
sont les deux pieds dedans…..
Jean Vinatier
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2014
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