Nicolas Sarkozy s’est trompé en misant sur le centre pour mener la campagne de la
législative partielle dans le Doubs. Alain Juppé et François Fillon pensent
qu’aller dans le sens du centre est le chemin le plus assuré pour une
ascension. Reste à savoir ce qui compte véritablement au sein de l’UMP :
n’est-ce pas la Droite forte? Cette base est le fait de jeunes militants avec
le soutien d’adhérents et de sympathisants. Ce socle est l’ultime palier qui
sépare le parti de droite du Front National. Contrairement à ce que l’on répète,
il y a une marge importante d’un électorat de droite qui honnit le parti
socialiste sans adhérer au programme du Front National. Cette Droite forte, pro-américaine,
pro-business est-elle une rebelle ? Elle l’est, seulement, au sein d’une
structure et ambitionne d’en prendre le contrôle. C’est une vague des 20/40 ans
dont Nicolas Sarkozy est le porte-étendard…De l’autre côté de l’UMP, le duo
Juppé/Fillon fait figure de parent sage, confiant dans une alliance avec la nébuleuse
centriste. Là-aussi, sans être rebelle, cette part de l’UMP est atlantiste, favorable
au capitalisme financier, à la doxa libérale. La grande différence se
résumerait à la question générationnelle : quid du renouvellement des
idées et de programmes neufs…Lequel des deux clans influe sur l’électeur ?
Dans les deux cas, où est la modernité ?
François
Hollande et Marine Le Pen regardent cette scission en devenir comme une aubaine
tant que la querelle entre les leaders échoue dans une réunion…Pour l’heure
Nicolas Sarkozy pense qu’Alain Juppé en acceptant le « front républicain »
s’est considérablement affaibli pour une candidature aux présentielles de 2017 ….
Jean Vinatier
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