Le propos de
cette analyse n’est ni théologique, ni apologétique, mais
politico-sociologique. C’est pourquoi, plutôt que de mentionner l’« Islam », il
parle de Charia – et là encore, non pas dans une perspective théologique
historiquement fidèle à la réalité religieuse du monde islamique précolonial,
mais dans l’acception purement sociopolitique du terme, qui domine son usage
dans le discours politico-médiatique occidental2. L’auteur, baptisé luthérien,
confirmé calviniste et spirituellement proche de l’orthodoxie, en dépit d’une
profonde admiration pour la culture islamique, n’est pas un converti à l’Islam,
et ne partage d’ailleurs pas l’idée « virale » selon laquelle le XXIe siècle «
serait religieux ou ne serait pas ». Le bon sens anthropologique lui suggère au
contraire que le XXIe siècle continuera, en dépit d’une régression constante, à
être religieux là où les siècles précédents l’étaient déjà, c’est-à-dire dans
les périphéries de l’extension mondiale de la techno-science comme nouvelle et
dernière métaphysique, et continuera à être profondément athée au centre de
cette extension, dans cet Occident qui par endroits se dit actuellement encore
chrétien, et commencera probablement d’ici à quelques décennies à se dire par
endroits musulman, n’étant en réalité, ne pouvant même être ni l’un ni l’autre.
[….]La suite ci-dessous :
http://www.lapenseelibre.org/2015/02/n-99-la-charia-comme-destin-democratique-de-l-europe-occidentale.html
Jean Vinatier
SERIATIM 2015
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