«Remise en cause du modèle économique dominant, crispations
identitaires et nationalistes, aspiration des peuples à la liberté et à la
gouvernance démocratique, restructuration en cours du monde arabe, ruptures
technologiques, surprises stratégiques, rivalités et tensions croissantes entre
Etats, course à la sécurisation des ressources énergétiques et minérales,
démographie galopante(1) ,
exigences environnementales, retour en force du religieux, fragmentation des
continents, exacerbation des menaces transnationales (terrorisme et
organisations criminelles transnationales) sont autant de marqueurs de la fin
d’une époque, sans pour autant être en mesure d’esquisser les contours du monde
à venir. Antonio Gramsci soulignait : « le vieux monde se meurt. Le nouveau
monde tarde à paraître. Et dans ce clair-obscur, les monstres surgissent ».
Plus globalement, l’accélération de l’histoire et la fluidité du monde
bousculent les schémas de pensée hérités de la fin de la guerre froide et
devenus, face au chaos, inopérants.
Le conflit syrien, la guerre civile en Ukraine, les événements au Venezuela, la fragmentation du monde arabe (Irak, Syrie, Yémen, Libye, etc.), la poussée de fièvre en mer de Chine méridionale, etc. sont révélateurs de l’exacerbation des rivalités entre les puissances occidentales visant à maintenir les Etats-Unis en tant que moteur de la transformation du monde et les forces émergentes œuvrant à l’avènement d’un monde multipolaire (Chine, Russie, Inde, Iran, Brésil, etc.). Les rivalités s’exacerbent au fur et à mesure que la concurrence s’aiguise et que les rapports économiques s’inversent : la tendance est à l’érosion du leadership américain et « la bagarre multipolaire » est engagée selon les propres termes d’Hubert Védrine. Ces pôles de puissance portent chacun une vision du système international qu’ils entendent imposer en fonction de leurs intérêts stratégiques et de leurs propres agendas. Ils bâtissent des projections géopolitiques d’envergure et des représentations collectives de l’avenir.
Le conflit syrien, la guerre civile en Ukraine, les événements au Venezuela, la fragmentation du monde arabe (Irak, Syrie, Yémen, Libye, etc.), la poussée de fièvre en mer de Chine méridionale, etc. sont révélateurs de l’exacerbation des rivalités entre les puissances occidentales visant à maintenir les Etats-Unis en tant que moteur de la transformation du monde et les forces émergentes œuvrant à l’avènement d’un monde multipolaire (Chine, Russie, Inde, Iran, Brésil, etc.). Les rivalités s’exacerbent au fur et à mesure que la concurrence s’aiguise et que les rapports économiques s’inversent : la tendance est à l’érosion du leadership américain et « la bagarre multipolaire » est engagée selon les propres termes d’Hubert Védrine. Ces pôles de puissance portent chacun une vision du système international qu’ils entendent imposer en fonction de leurs intérêts stratégiques et de leurs propres agendas. Ils bâtissent des projections géopolitiques d’envergure et des représentations collectives de l’avenir.
La stratégie des Etats-Unis
[….]
La suite ci-dessous :
Jean Vinatier
SERIATIM 2015
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