Au moment où le Parlement vote la
loi sur le renseignement sort l’affaire des écoutes enclenchée par la NSA sur
les Présidents, Chirac, Sarkozy et Hollande : quelle ironie ! C’était
bien la peine de faire un Patriot Act ! Suis-je bête, ce texte est d’abord
contre nous !
Qu’on se rassure, François
Hollande ne fera rien pour chagriner l’empereur du Potomac qui ne semblait pas
attacher d’importance à cette affaire. Il est d’usage, selon des sources
américaines, de s’écouter entre alliés (un jeu de mots ?)….Les Etats-Unis
s’estiment les seuls au monde et ont fait depuis longtemps de la France une
sorte de colonie après deux échecs : en 1944 avec l’AMGOT ; en 1966/67 quand ils durent décamper de leurs
casernes otaniennes : à chaque fois De Gaulle ! C’était avant !
Depuis, ils ne cessent pas de
revenir. Le FBI a ses bureaux dans les aéroports parisiens, l’université
américaine de Paris se déploie dans le VIIe arrondissement, tout le quartier École militaire raisonne de l’accent yankee, nouvelle acquisition par l’AUP d’un immense hôtel particulier entre
le Quai d’Orsay et la rue de l’Université, des hordes de cyclistes américains
sorties de l’ex-caserne Dupleix circulent très souvent sur les trottoirs quand
ce ne sont pas les affreux gyropodes, les Food-trucks sont, eux, encouragés par
la mairie de Paris et ainsi de suite.
Les Etats-Unis font avec Paris ce
qu’ils firent avec le Texas, s’implanter en territoire étranger, édifier un
fort Alamo puis se déclarer indépendant d’une manière ou d’une autre de l’autorité
légitime.
La France est soumise à l’oncle
Sam. Pourquoi nous écouter ? Sans doute quelques grands stratèges
américains ont-ils pris pour argent comptant les aventures d’Astérix, l’un des
irréductibles, et se disent qu’un jour ou l’autre les indigènes pourraient se
réveiller. L’opposition de Jacques Chirac à l’invasion de l’Irak est encore
dans la mémoire collective américaine : on est potentiellement dangereux
même si nous nous gavons de séries US et de toute la panoplie du soft power!
François Hollande se calera sur
le comportement d’Angela Merkel qui avait eu la surprise d’apprendre que son téléphone personnel était très partagé :
il n’y aura rien ! Au contraire, nous devancerons le traité
Transatlantique, nous nous démènerons contre la Russie, contre la Syrie….etc. La
collaboration est une expérience…. Lors de la grande soirée annuelle Vanity
Fair qui se déroule traditionnellement dans la résidence de l’ambassade de France
à Washington, notre représentant ne peut même pas choisir ses invités.
Imagine-t-on le magazine Elle faisant la même chose à l’ambassade US ?
Les Etats-Unis font la politique
de leurs intérêts, nous, nous n’avons plus besoin de raisonner ainsi, faute d’être
souverains. Il n'y a plus de "Roi en France" mais des "gouverneurs"
Jean Vinatier
SERIATIM 2015
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