Les chauffeurs de taxis donnèrent
un libre cours à leur colère générale
qui allât jusqu’au renversement de véhicules UBERPOP, le secouement de leurs
passagers et la poursuite des chauffeurs. Les médias, pour lesquels il faut
peu de chose, qualifièrent les scènes « d’extrême violence ». Il n’y
eut pas cet état mais la lassitude de n’être pas entendu par un gouvernement
qui d’un côté adhère au libéralisme le plus éhonté (traité transatlantique) et
de l’autre, pour de basses raisons politiciennes, ne modifient en rien le règlement
d’une corporation.
Le chauffeur de taxi n’est pas
populaire et ne fait rien pour se rendre sympathique mais l’important, ici, est
de souligner le rapport de force plus que déséquilibré entre lui et le concurrent
d’UBERPOP. Le premier doit s’acquitter d’une formation et d’une licence pouvant
grimper à plus de 350 000 euros, une somme qui implique un emprunt
quasiment pour la vie, quand le second débarque sans bourse délié, sans
formation et sans responsabilité.
Le ministre de l’Intérieur se
prononce pour l’interdiction d’UBERPOP. A quelques mois des régionales et,
certain que Bruxelles intimera au gouvernement de s’incliner…après décembre
2015 ce qu’il fera sans problème, la ficelle est un peu grosse. L’idéal ne
serait-il pas que le gouvernement racheta les licences existantes et réforma
totalement la profession de taxi afin de la mettre en concurrence équilibrée ?
Un tribunal de Californie a reconnu la qualité de salarié à un chauffeur d’UBERPOP,
un jugement qui oblige cette société à s’acquitter d’un certain nombre de
charges. Qu’attend donc le gouvernement français pour agir dans ce sens ?
Jean Vinatier
SERIATIM 2015
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire