« Un homme politique Français de très haut
niveau a, naguère, inventé l’expression particulièrement mal adaptée aux
circonstances qu’il dénonçait mais très heureuse sur le plan formel :
LE COUP D’ETAT PERMANENT.
Il aurait aujourd’hui
l’occasion d’employer cette bonne formule mais cette fois à bon escient en constatant
comment la « zone Euro »
traite la Grèce.
Il est aujourd’hui démontré
que les peuples qui ont commis l’erreur d’entrer dans une machine infernale, une
zone monétaire qui réunit des économies de structures et de niveau très
différents ont perdu le Droit d’exprimer démocratiquement leur volonté.
Déjà, des peuples consultés
sur des décisions de l’Union Européenne ont été amenés à voter sur le même
sujet à plusieurs reprises jusqu’à ce qu’ils disent « oui » de guerre
lasse.
Déjà, les Français et les
Néerlandais se sont vus imposer par le Traité de Lisbonne des mesures qu’ils
avaient rejetées par leurs suffrages.
Il ne s’agissait là que de
prémisses manifestement insuffisantes à ouvrir les yeux de ceux qui ne voulaient pas voir. Aujourd’hui, le peuple Grec est d’abord
contraint par une restriction drastique de ses moyens bancaires puis par des décisions extérieures à admettre que
leurs votes les plus récents tant lors de législatives que lors d’un référendum
n’ont pas de valeur. Si ce n’est pas un Coup d’Etat, on peut se demander ce que
cette expression signifie désormais.
Selon certains diplomates
Européens « la confiance n’existerait plus ». Seuls les Grecs
peuvent et doivent être appelés à dire en qui ils ont confiance. Ils sont les
seuls qualifiés pour le faire. Ni les Citoyens Allemands ou Finlandais
fussent-ils premiers ministres, ni des fonctionnaires internationaux ne peuvent
se substituer à eux tout au moins tant que la Démocratie existe.
Le problème est bien là et il
est grand temps de s’en apercevoir. Les institutions de Bruxelles et les règles
de la mondialisation donnent tous les pouvoirs aux marchés financiers et aux
interprètes de leur volonté et en privent par conséquent les citoyens.
Le très grand service qu’aura
rendu Tsipras restera de l’avoir
péremptoirement démontré, avant et après le référendum Grec, notamment en
faisant adopter par le Parlement des
dispositions proches de celles que les marchés financiers et leurs serviteurs
voulaient lui imposer. Il ne s’agit pas d’une volte-face mais d’une volonté de
rétablir l’esprit de la Démocratie. Entre un plan imposé de l’extérieur et un
plan que propose un gouvernement élu, il existe une différence majeure. Cette
différence s’appelle précisément Démocratie.
En persistant dans la volonté de
faire tomber un gouvernement élu, ce qui semble bien être le cas en ce Samedi
11 Juillet 2015, les cénacles supranationaux ont confirmé leur vraie nature. »
Jean Vinatier
SERIATIM 2015
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire