Ainsi les parlements, allemand et
grec auront le dernier mot sur la crise grecque : quelle ironie !
Alors les dirigeants de l’Union européenne n’eurent de cesse d’abominer tout
référendum parce que ce procédé en appel au peuple, les voilà, aujourd’hui,
afin de se couvrir et se revêtir, enfin, d’une légitimité, s’en remettent à
deux assemblées dont la singularité réside dans leur parfaite hostilité l’une
pour l’autre….
Angela Merkel et Alexis Tsipras
se placent donc en retrait de la pièce, la première par stratégie quand le
second, pourtant renforcé par le référendum, semble aller à reculons. Telle
qu’elle est l’assemblée grecque ne devrait pas dire « oui » au nom du
« non », tel qu’il est le Bundestag n’aurait aucune raison de donner
du lest à Angela Merkel. Et pourtant, l’histoire nous a enseigné les
comportements déroutants d’une assemblée qui perd très aisément l’intérêt
général pour des sentiments particuliers, une forme de veulerie, dès l’instant où l’exécutif ne semble
plus décider à conclure sa propre politique.
Si nul ne peut prédire les
résultats à venir, l’atmosphère générale prédominante est que le rideau tombera,
non pas sur la pièce mais une première longue représentation. Quel que soit le
résultat général, l’Union européenne et avec elle, l’eurozone, auront donné
énormément de matières aux ultras des deux bords. Le continent européen
poursuit sa période de glaciation sous laquelle la lave bout.
Tant de réunions, de coups de
théâtre pour en arriver à ce dimanche, ne conforteront ni la démocratie, ni la
structure technocratique européenne : la tragi-démocratie….. ?
Jean Vinatier
SERIATIM 2015
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