La très large victoire du « Non »
au référendum devrait enclencher la mise en œuvre d’un GREXIT dès mardi, un 7
juillet, le jour même du lancement de la banque des BRICS à Oufa.
Les réactions de Berlin ne
laissent planer aucun doute sur la fermeté de la chancelière. En se rendant à
Paris lundi soir, elle affichera, aux yeux de l’opinion, que ce choix sera,
aussi le fait « du couple franco-allemand », coupant, ainsi l’herbe
sous le pied de François Hollande, qui commençait une danse à part à quelques
heures du référendum. Il y a bien, ce soir une Europe sous la totale férule
germanique (où sont Junker et Tusk ?) qui n’admet pas qu’un peuple puisse
se prononcer. L’Union européenne change de forme et de dynamique : elle
est clairement germanophile et nordique (l’Europe sérieuse et comptable). Les
marchés financiers salueront, certainement, le choix de la chancelière une fois
le mauvais canard éliminé des écrans. Les
marchés auront, enfin, une zone européenne complétement sous le joug de l’ultra-libéralisme
et parfaitement domestiquée pour le grand avantage de l’empire du Potomac où
vit la FED.
Du côté d’Athènes, le Premier ministre
Alexis Tsipras a emporté, haut la main, son pari d’envoyer une réponse massive
en direction de la Troika, et, sans doute, dès ce soir les imprimeries tournent
pour imprimer du drachme (un billet d’euro surmonté d’un drachme). Cette victoire
couperait la Grèce de la zone euro mais lui ouvrirait, alors la voie
eurasiatique : Russie, Turquie, Chine. Ce danger bien perçu par Washington
pourrait inciter cette puissance à proposer une aide en dollars dans le but,
surtout, de rendre impossible une sortie de l’OTAN. Un général grec, mis à la
retraite par George Papandréou, Fragkoulis Fragkos, a laissé entrevoir une
possible entrée sur scène de militaires.
Si ce soir se conjugue deux
crises, la première de la zone euro, la seconde plus géo-militaire celle de l’OTAN,
il conviendrait de ne pas oublier les répercussions sur le Royaume-Uni qui
devra se prononcer en 2016 sur son maintien ou pas dans l’Union européenne
sachant que l’émergence du seul euro-mark ne sera pas vu d’un bon œil….
Nuit heureuse de la démocratie
mais nuit où tous les chats sont gris, au lever combien seront devenus des
fauves ?
Jean Vinatier
SERIATIM 2015
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