Le titre original est « Vive
la France libre », texte écrit l’année dernière mais je préfère proposer
cet autre titre, sans déplaire à l’auteur.
La France n’a pas besoin d’un
nouveau Charles De Gaulle ou d’une Jeanne d’Arc, elle doit se reproduire, ce qu’elle
ne fait plus. Il y a eu une Jeanne d’Arc,
un Charles de Gaulle, le surgissement des milices communales sur le champ de
bataille de Bouvines (27 juillet 1214) car la conscience nationale était solide,
consciente, ardente, croyante. On se bat pour défendre ce que l’on est. En
2015, le Français sait-il qui il est ? Quant aux « élites » zélotes
nécrophages ou « enfants de Pétain » : voilà leur triomphe
actuel : déracinant, appauvrissant, domestiquant, ne rêvant que de nouvelles corvées et de cupidités
permanentes. Elles sont les vandales de la France.
En 1789, la France certaine de sa
puissance exportait dans le monde son empire intellectuel ; en 2015, c’est
l’importation du monde dans une France affaiblie et quasiment démembrée qui s’opère…
« [….]
La mise au pas de l’état
Curieusement, cette stratégie d’intervention de l’état (Alstom) s’apparente
à une fuite en avant puisque les délais prescrits correspondent pratiquement à
la fin du quinquennat de l’infortuné président. Après la mise au pas du Quai
d’Orsay (Affaires étrangères), sous la conduite désastreuse de Bernard
Kouchner, sous Sarkozy, et de Laurent Fabius, sous Hollande, voilà que Bercy
est mis en quarantaine.
La France ne dispose plus de marge de manœuvre : ses élites
politiciennes sont aux ordres des puissants lobbies atlantistes et se
conforment aux desiderata de Bruxelles. Après avoir reçu le colonel Kadhafi en
grande pompe à l’Élysée, en 2011, le président Sarkozy prendra les devant au
sein du consortium atlantiste chargé de liquider l’homme fort de la Lybie.
La France et le Royaume-Uni – ayant été les exécutants des basses œuvres de
l’Empire – ont dépêché leurs propres troupes d’élites et ont mis à contribution
leurs services spéciaux pour fomenter, rien de moins, un coup d’état
s’inscrivant en droite ligne avec l’agenda néoconservateur derrière la
succession des révolutions dites « colorées ». Les services spéciaux français
poursuivront leur œuvre en Syrie, toujours avec la bénédiction du Quai d’Orsay,
en conseillant certaines factions extrémistes engagées dans des opérations de
sédition et de déstabilisation contre les forces du président Bachar Al Assad.
Voilà qu’en l’espace de deux mandats présidentiels, la France aura
pratiquement liquidé l’héritage gaulliste de son indépendance diplomatique.
Maintenant, c’est au tour de Bercy de s’exécuter, alors que la caste au pouvoir
laisse entrer le loup dans la bergerie des centrales nucléaires françaises.
Tout cela après que la France eut cédé aux pressions américaines face aux investissements
de Peugeot en Iran.
On se rappellera que le gouvernement de Hollande aura débuté son
quinquennat en s’écrasant de manière magistrale face aux pressions de l’Oncle
Sam qui interdisait tout commerce avec la « République des Mollah ». Pourtant,
l’Iran représentait le premier marché pour la vente des véhicules particuliers
de Peugeot et cette activité commerciale n’avait aucune portée en terme
d’échanges de procédés militaires. On connaît la suite. Depuis lors, les
américains viennent d’opérer un changement d’orientation stratégique avec
l’Iran et on peut prévoir que leurs multinationales se rouleront les manches
pour y conquérir de nouveaux marchés !
[….]
La suite ci-dessous :
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Site de l’auteur :
Jean Vinatier
SERIATIM 2015
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