Âgé de 17 ans au moment des
faits, aujourd’hui il en a 20, Ali Mohammed Al-Nimr, est un Saoudien de
confession chiite dont le tort aurait été de participer à une « opération
terroriste » contre le royaume. Emprisonné, torturé, il a été condamné à
la peine capitale : décapitation puis crucifixion.
Partout dans le monde, des gens
comme vous et moi, demandent qu’Ali ne soit pas exécuté quand les Etats, eux,
se taisent, ou ne font que le service minimum. Ainsi, la France et les fameux
« droits de l’Homme » où Jack Lang et Jean-Pierre Chevènement
s’opposent à une rupture des relations diplomatiques avec l’Arabie Saoudite
sans dire mot sur le jeune saoudien, François Hollande se contente d’une
demande de non-exécution : le royaume n’aurait-il pas ouvert sa cassette
au maréchal Sissi pour acheter les Rafale et les Mistral ? La pauvreté des
interventions officielles, les pays arabes inclus, et le grand silence des associations qui eussent
hurlé si cette affaire s’était déroulée en Russie, font un triste pendant aux
lamentables gesticulations vis-à-vis des migrants. « Le monde libre »
ne sort pas grandi de cette affaire. Quelle que soit sa gravité, le fait
reproché à Ali Mohammed Al-Nimr, ne peut conduire à une mise à mort : il
en a 20 aujourd’hui !
Ironie ou cynisme, l’Arabie
saoudite prend la présidence de la commission des Droits de l’Homme à l’ONU sans
que son secrétaire-général ne bronche, pas davantage l’empereur du Potomac et
le Pape. L’abandon dans lequel se trouve Ali Mohammed al-Nimr est affreux. C’est
donc à nous les hommes simples de faire pression sur le Roi Saoudien pour qu’il
accède à la clémence : Sire, soyez miséricordieux envers votre jeune
sujet, Ali Mohammed al-Nimr : son âge ne plaide-t-il pas pour lui ?
Jean Vinatier
Seriatim 2015
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