Le vote populaire a tranché
nettement en faveur de l’indépendance : les deux partis qui en sont le
porte-drapeau, Junts pel Si et le CUP (situé à gauche) disposeront d’une
confortable majorité au parlement catalan.
D’ici à 2017, la Catalogne ressortirait
des limbes de l’antique Aragon avalée par la Castille. D’ici là deux obstacles
majeurs se dresseront sur la route : l’Espagne, l’Union européenne qui
affirmeront que les élections régionales ne pouvaient pas se transformer en un
référendum. Difficile à soutenir tant la campagne en Catalogne s’est axée sur
ce point précis de l’indépendance !
Un an plus tôt le 18 septembre,
les Écossais refusaient de se séparer de l’Angleterre suite à une très intense
et très violente campagne de Londres et de Bruxelles : aujourd’hui, le
Premier ministre Cameron, n’a pas tenu ses promesses de décentralisation et
escompte toujours compter les voix écossaises afin d’empêcher le Royaume-Uni de
sortir de l’Union européenne quand la leader indépendantiste écossaise remet, espère-t-elle,
en chantier un second référendum d’ici à 2017 : le « OUI »
Catalan risque bien de dynamiser les Highlands où leur parlement est en quasi-totalité
indépendantiste.
Deux royaumes sont dans la
tourmente : un au Nord, le second au Sud, au milieu une Union européenne empêtrée
dans la crise ukrainienne, le cas grec prompt à rebondir et les migrants dont
elle ne sait que faire, renonçant même à établir des quotas. Bruxelles est face
au dilemme : officiellement encourager le déshabillage des États-nations
lequel effectué établirait une Union européenne d’un nouveau genre mais
officieusement l’émergence de régionalistes indépendantistes y est vu comme une
menace à combattre.
En s’en tenant à la situation
espagnole, dans un premier temps la volonté indépendantiste jouera, surement,
en faveur du Partido Popular lors des élections législatives de décembre et
nuira, sans doute, à Podemos qui n’eut pas de ligne claire vis-à-vis du scrutin
du 27 septembre. Également que feront les Basques ? Ensuite, et si aucun
camp ne veut céder, l’armée espagnole entrera, peut-être sur la scène comme
cela fut envisagé pour la Grèce.
Où que l’on se tourne en Europe,
c’est l’identité qui revient sur le devant de la scène….
Jean Vinatier
Seriatim2015
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