Il est, sans doute, trop tôt,
pour savoir si les événements de Moirans seront ou pas le détonateur d’une
grande peur, c’est-à-dire de l’émergence de la colère furieuse et incontrôlée ;
à moins que ce soit l’affaire du jet loué par le ministère de l’Intérieur pour
transporter depuis Calais jusqu’à quelque part en France quelques immigrants ;
ou bien le combat entre deux bandes rivales en gare de Montargis. L’état mental
français tient assez bien entre les migrants et les gens du voyage en ce sens
que les Français, eux-mêmes, commencent à se persuader qu’ils se transforment
pour être dans un cas comme dans l’autre. Psychologiquement, le Français est
atteint mais face à un mur celui de la conscience qui ne lui appartient plus :
elle est entre les mains d’une élite qui se définit comme une aristocratie et
qui impose à une nation de s’effriter, de se déconstruire au profit d’une « Pensée »,
d’un but « Européen », d’une « église libérale mondialisante ».
Si les Français devaient se
rassurer, ils ne pourraient se tourner en direction de l’Allemagne de Mme
Merkel, cette dernière venant de commettre plusieurs impairs et notamment, en
se rendant auprès du Président Erdogan, véritable toupie tyrannique,
étourdissante qui n’est pas loin de se croire revenu dans un moment néo-ottoman :
prenant pied en Europe, s’entremêlant dans l’Orient et réussissant à soutenir
les groupes djihadistes au nom de la guerre « sainte contre Bachar
Al-Assad » tout en bombardant les Kurdes sans que ni la chancelière
allemande, ni l’Union européenne, ni aucune ONG ne protestent ! Il est
bien certain que l’état allemand intérieur, s’il ne se compare pas encore avec
celui de la France, à au moins un point en commun celui de la torpeur lourde,
de celle qui devrez enclencher les mouvements mais qui, in fine, tétanise.
Si les Français devaient trouver quelque
assurance, ce serait en définitive en direction du Royaume-Uni engagé dans la
campagne pour contre la sortie de l’Union européenne, ce serait aussi vis-à-vis
de la Russie, pour l’heure un bloc. Royaume-Uni et Russie sont à un carrefour
politique et nationaliste : le peuple anglais pencherait bien pour la
sortie tandis que la City plaiderait pour l’inverse ; quand celui de
Russie retrouve une dimension impériale qui associe assez habilement le souvenir
soviétique du Président Poutine et l’histoire tsariste des Russes. Ce sont deux
peuples debouts, deux peuples du continent européen mais excentrés, la proue et
la poupe d’un navire qui menace de se briser en son centre, l’Europe
continentale, faute, justement de « peuple » et de souveraineté :
une Europe continentale
démocratique déboussolée à la fois migrante et/ou gens du voyage…..
Jean Vinatier
Seriatim2015
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