La visite de François Hollande en
Grèce caractérise assez bien le tournant pris par la « politique » : le voir
avec Alexandre Tsipras, bras dessus, bras dessous, devisant en se promettant
secours mutuel eux les enfumeurs de leur peuple respectif. S’il y a bien une
histoire drôle que François Hollande a pu narrer à Alexis Tsipras c’est celle
du discours du Bourget et au Premier ministre grec de lui répliquer par la
blague du référendum de juillet 2015 : un hilarant moment ! Deux
renégats, heureux, soulagés, roués et madrés : on ne pouvait cauchemarder image
plus cruelle….
Un instant, j’ai cru la prise de
sept tonnes de cannabis entreposés dans des camionnettes sagement garées dans
le XVIe arrondissement comme un fait devant nécessairement précéder « la reconquête
hollandaise » de la banlieue, ce qui fut tenté à La Courneuve : le
moment chichon tourna court….
François Hollande est un homme
qui se remet de tout, de compagne comme de la crucifixion en plein parlement
européen, qui a déjà intégré l’instant des régionales de décembre prochain et
établit sa stratégie pour la campagne de 2017 dont il devrait, selon lui,
sortir vainqueur étant assuré qu’il affronterait Mme Le Pen. Tout glisse donc
sur François Hollande : l’impopularité comme la popularité qu’il ne
distingue surtout pas, tout étant moment de communication surtout avec un peuple
complétement abruti.
François Hollande, Nicolas
Sarkozy, Alain Juppé concoctent leur stratégie respective pour la
présidentielle de 2017 en s’applaudissant de n’avoir in fine pour le second
tour Marine Le Pen. Le Front national est, par une magie étonnante, la garantie
du succès de « l’UMPS ». Cela me rappelle ce que cabalait Adolphe
Thiers, au lendemain de la chute de Napoléon III, en se faisant l’avocat de la
République plutôt que de la seconde restauration royale : « messieurs
les possédants disait-il, choisissez un système que vous gouvernerez
complétement, mandatés par une majorité qui sera la plus souvent étroite plutôt
que d’avoir un symbole couronné qui vous fera toujours honte et vous retiendra ».
Ce qui fut fait : l’impopularité de la IIIe République jusqu’à la guerre
de 1914 fut considérable. La « République UMPS », qui a trahi tous
les fondements de nos Rois et de la République au point même de rendre toute l’Histoire
de France illisible, mais qui a compris que si elle voulait posséder, il lui
faudrait un ennemi idéal ce qu’est encore le Front national. Faute de
pouvoir déclencher une « troisième guerre mondiale » et aucun ne se
dévouant pour être un « François-Ferdinand », les combinaisons et les
événements risquent bien de les décontenancer. Nul n’a oublié la manière dont s’organisa
le 11 janvier : la vaste récupération d’une émotion nationale.
François Hollande, Nicolas
Sarkozy, Alain Juppé, trois a-croyants, dévêtus de toute fierté, soumis à l’ordre
dominateur quel qu’il soit, sont des
paillassons qui comptent s’entrechoquer dans toute la fausseté de leur théâtre :
on doute que le public-électeur s’en affole ! Marine Le Pen n’étant pas
Jeanne d’Arc, faute de « gentil Dauphin » à sacrer à Reims, il est
quasi certain que la France se dirige vers l’échouage quand l’Union européenne,
elle, s’affaisserait sous les coups de quelques millions de migrants/réfugiés.
Il est assez incroyable que ces migrants ébranlent jusqu’aux fondements de l’Union
et des Etats européens alors même que si l’Union était un Etat ou que si les
Etats-nations vivaient réellement, ces migrations seraient nécessairement
intégrées, c’est-à-dire se soumettraient à l’ordre et aux usages des
différentes nations accueillantes.
L’élection présidentielle court
bien le risque d’être celle sinon de l’abdication, du moins celle du vote par
défaut. Le peuple-nation sera bien démuni face aux peuples-territoires…….
Jean Vinatier
Seriatim2015
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