« Cet article a été écrit
en anglais et publié sous le titre « The Emergency Paradigm and the New
Terrorism » (in Sandrine Baume, Biancamaria Fontana, eds, Les Usages de
la Séparation des Pouvoirs - The Uses of the Separation of Powers, Paris,
Michel Houdiard, 2008, p. 135-171). »
« Les démocraties
auraient tort de recourir à des institutions d’exception pour affronter le
terrorisme contemporain. C’est ce que je soutiendrai dans les pages qui
suivent. Plus précisément, le type d’institutions que l’on appelle
traditionnellement « l’état d’exception » ne constitue pas le cadre
approprié pour affronter les nouvelles formes de terrorisme apparues ces dix
dernières années, notamment avec les spectaculaires attaques qui ont frappé le
World Trade Center le 11 septembre 2001. Pour faire face aux conséquences
immédiates d’un attentat terroriste, des mesures d’exception peuvent s’avérer
nécessaires. Mais réagir à un attentat terroriste est une chose, combattre le
terrorisme en est une autre. Traiter le terrorisme d’aujourd’hui comme une
situation d’exception, soutiendrai-je, c’est utiliser le mauvais paradigme.
[….]
La suite ci-dessous :
Bernard Manin est enseignant à Paris (EHESS) et à New York
Jean Vinatier
Seriatim2015
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