La première écoute des vœux
présidentiels ne
souffrirait pas la critique, le texte rédigé par la cellule de communication
est équilibrée, rythmée. Nous débutons avec les attentats suivis par l’emploi et l’apprentissage avant que ne lui succède
l’apologie pour la COP21 qui laisse la place aux grands travaux qui eux-mêmes s’inclinent
devant « l’amour de la patrie » où les migrants ont le rôle puis en grand
acte l’appel à la réussite collective avec en final l’adieu à « la
souffrance et la résistance» de 2015 pour la « vaillance et l’espérance »
en 2016……
S’il n’y avait pas eu les
terribles événements de janvier et de novembre, on écrirait sans peine que nous
eussions assistée à une énième représentation d’Offenbach. La tournure tragique
de la destinée humaine s’imprimant davantage alors même que les forces structurantes
se délitent, l’ordre politique est rendu plus lourd et arbitraire. La grande
affaire de la déchéance de nationalité, qui masque celle plus importante de la
nouvelle écriture de l’état d’urgence, reçoit d’un côté l’approbation des
Français, quand de l’autre à gauche et à droite se font entendre des avis
négatifs. La peur est mauvaise conseillère mais en l’espèce, le pouvoir, qui
sait la fragilité de son autorité et qui entend ne pas faillir dans ses
allégeances à l’empire du Potomac, à différents Etats et organisations supranationales,
tisse, sous couvert « d’amour de la patrie », de devoir de protection
et ainsi de suite, un fort long tapis qui, une fois retiré, évanouira toute
la nation ….
Il me revient une phrase vue ou sur
un mur dans Paris ou bien sur Internet : « pour votre sécurité, vous
n’aurez plus de libertés ».
Jean Vinatier
Seriatim2015
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