La publication par le journal Libération d’un appel signé plus par des universitaires que par des militants du
parti socialiste et autres représentants de ce qu’on appelle la gauche secoue
comme il peut un landerneau politique qui n’en peut plus de la trouvaille, de
la formule magique capable de pérenniser le théâtre d’ombre. Tout en haut se
situe un personnage qui se dénomme durant le quinquennat, Président de la
République et qui entend, le terme du mandat se rapprochant faire renaître la
magie de l’homme sinon providentiel, du moins l’homme nécessaire : c’est
ce qu’on appelle dans notre société évidée, un héros.
Ces lignes ne peuvent évidemment pas épargner la droite mais ne concernent
pas encore le Front national (pour 2017 Rassemblement Bleu Marine) puisqu’il n’a
pas été un parti de pouvoir et étant
dans la protestation se satisfait, pour l’heure, d’être la pythie de l’agora.
Ce goût pour la primaire que l’on nous avance à toutes les apparences
du scrupule de la dame patronnesse qui tout en protestant cède en tout à la condition
du respect de la forme (forcez-moi ,ne me violez pas) du PS aux Républicains,
frondeurs ou mécontents tout ce petit monde s’applaudit et soupire d’aise :
pendant un temps, quelques mois, ils ont pu s’illusionner de contester (le
rebelle) avant se de s’incliner par respect de règles qu’ils voulurent
activer sans en avoir la maîtrise. Rue Solferino, la cause est entendue : 5000
000 chômeurs devant recevoir une formation, ils seront tout autant retirés de
la liste des demandeurs d’emploi, le taux de chômage baissant, la courbe s’inversant
donc, Hollande François, changeant d’aéroport retiendra un discours de « gauche ».
Et ce « peuple de gauche » y adhérera d’autant plus que Marine Le
Pen, la reine noire, étant l’adversaire, le vote du bien sera l’évidence.
Entretemps, le traité transatlantique se sera installé, rendant caduque
toute protestation, de même que la menace terroriste qui justifiera au nom de l’état
d’urgence la déchéance de nationalité et à travers son maintien et son sens
étendu répondra au besoin sécuritaire des Français. Au risque de choquer, les
attentats de 2015 ont été sinon l’aubaine, à tout le moins le moment idoine
pour changer le costume de François Hollande qui passa du roi pataud à celui l’homme
de la situation qui pour instable et navrante devrait l’ériger en référent d’une
nation « désouverainisée ». La vie politique en est réduite aux primaires
au sens de ce qui est secondaire et même périphérique. Pour que cela ne puisse
le devenir il faudrait que ces mêmes personnages aillent au combat et entrent
dans la bataille. Mais trop embourgeoisés et trop aisément convaincus via le
cas Tsipras, que le cadre actuel est insortable, ne reste plus que la colère
adolescente que d’aucuns appellent les bouderies.
Jean Vinatier
Seriatim2016
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