C’est donc à partir d’un théâtre
appelé Rond-Point que François Hollande, faisant fi de tout considérée comme un
principe, se lance dans la campagne pour sa réélection en 2017. Entre deux
manifestations et les agitations de la place de la République désormais salie
de partout, le gouvernement veille à distribuer les faveurs aux corps
professionnels les plus favorables à la gauche. On chiffre cette première
fournée de distribution à 5 milliards d’euros. Devançant Noël, François
Hollande a dit son souhait d’exempter d’impôt sur le revenu les foyers les plus
modestes en 2017 : sachant que ces foyers ne s’en acquittant déjà pas,
comment feront-ils pour dire leur joie d’en être délivrés? Ne ralentissant pas
son rythme, l’Elysée a fait connaître qu’en l’état, le gouvernement français n’était
pas satisfait de l’accord de libre-échange. Pascal Lamy, l’ancien président de
l’OMS, social-libéral extrême fameux pour sa morgue a aussitôt prévenu les
médias qu’il s’agissait d’une gesticulation présidentielle. Le bonhomme n’a pas
tort, François Hollande n’étant par caractère dans aucune forme de résistance,
ne croyant qu’aux vertus des volutes de la communication et ayant réengagé
complétement la France dans l’OTAN autorisant même cette organisation à
réoccuper des sites en France, on se représente parfaitement la pantomime.
Depuis un Rond-point François
Hollande s’attèle au cabotinage sur fond d’une soudaine embellie économique
(baisse du chômage, croissance) qui doit beaucoup aux sommes engagées pour qu’enfin
le chômage baisse et comme l’exécutif n’était pas trop sûr de lui-même a veillé
à tripatouiller les modes de calcul. Cette pièce de boulevard s’annonce mal,
chaque scène est une fortune, chaque acte une lourdeur. Mais que ne faudrait-il
pas pour arriver à ce fameux second tour face à Mme Le Pen !
François Hollande tout
impopulaire qu’il est, sait qu’homme de la collaboration avec les élites, les
cercles atlantique, l’idée bienpensante économique, le communautarisme et ainsi
de suite, il se doit de montrer qu’il reste le personnage idoine pour
détricoter les structures nationales. Le parti socialiste a une longue histoire
dans la manière dans l’art de faire prendre des vessies pour des lanternes à un
électorat divers par corps professionnel, origine sociale et désormais aussi communautariste
et d’assurer des puissances montantes
et/ou installées (économiques, financières, étatiques) qu’avec lui, elles ne
connaîtront pas la déception.
Sur un plan strictement
politicien, face aux Républicains qui doivent aller jusqu’à des primaires et
accepter chaque semaine un nouveau candidat, le parti socialiste, n’en déplaise
aux uns et aux autres, fait figure de corps solide et ce d’autant plus qu’aucun
socialiste même frondeur ne surgit en rival. Quant à la chevauchée de Jean-Luc
Mélenchon qui ravît les médias parisiens, le sol embourbé est pour bientôt.
Rond-Point pourrait être le thème
de la campagne présidentielle car telle une toupie tourne autour d’elle-même et
par le vent de chaque tour lève les feuilles du sol avant qu’elles ne retombent
plus fanées encore. Le Rond-Point illusionne un corps électoral d’autant plus
sensible à cette magie que lui-même s’étant ficelé psychologiquement, il se
rassure au théâtre et se croit la scène majeure de chaque acte…….
Jean Vinatier
Seriatim2016
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