Qu’en plein état d’urgence, entre
cent et deux cents casseurs puissent entrer dans une manifestation et se livrer
à toutes les destructions possibles dont des jets contre les baies vitrées de
l’hôpital des Enfants malades a de quoi interroger sérieusement : que fait
donc la police ? Depuis la
manifestation du 14 juin, une énorme campagne de communication tente de
responsabiliser et culpabiliser les syndicats organisateurs, la CGT surtout
alors même qu’il y a, certainement, ou une défaillance ou un laisser-aller
réfléchi de la part du gouvernement !
L’exécutif oserait vouloir
interdire les prochaines manifestations pour des motifs d’ordre public alors
même que depuis qu’existe l’état d’urgence cet ordre public a été bafoué des
dizaines de fois sans que cela n’émeuve outre-mesure.
Demain, le secrétaire général de
la CGT rencontrera la ministre du Travail : sera-ce la fin des protestations
contre cette loi ? Le climat est lourd entre Daech qui couvre l’assassinat
de deux policiers, un couple, à Magnanville, qui publie une liste de
personnalités à éliminer, une coupe européenne de football où les Bleus
patinent et n’emportent une victoire que in fine : bref, rien n’est léger
et la fête n’y est pas.
Il y a des grèves mais le pays
n’est pas bloqué, il y a des contestations, des défilés mais point d’angoisse
générale, il y a l’ombre maléfique de l’Etat islamique mais la vie continue.
Bref, tout l’environnement est sombre mais l’eau ne déborde pas du lit.
L’exécutif se dit certain de
l’emporter face aux syndicats et aux Français opposés à la loi bruxelloise
baptisée du nom de la ministre du Travail. De son côté, François Hollande
s’apprêterait, à confirmer dans les prochains jours, avec les vingt-sept autres
membres de l’Union européenne, le mandat de Jean-Claude Junker pour poursuivre
les négociations pour le traité transatlantique.
Jean Vinatier
Seriatim 2016
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