A la convention républicaine Ted
Cruz en refusant de soutenir Donald Trump subit les noms d’oiseaux par l’ensemble
de l’assistance; à la convention démocrate, les pro-Sanders ne supportèrent pas
le soutien de leur leader Bernie en faveur de Dame Clinton. Au sein des deux
partis les colères sont présentes, ne se cachent plus avec cette différence que
The Donald parait bien avoir avec lui la base de son électorat quand The
Clinton ne semble avoir que le soutien des nantis démocrates. Dès aujourd’hui
débute les «grandes « narratives » pro-Clinton et les pétitions de
tous les cousus d’or des Etats-Unis : Sillicon Valley, Hollywood, les
autres se mettent en place et bien évidemment en Europe où tous les salonards
se mobilisent déjà contre l’affreux Donald, encensent la douce Hillary. Le
gouvernement français, Anne Hidalgo campant en première ligne contre le mauvais
homme.
Les élections d’Outre-Atlantique
ne devraient pas nous retenir et cela avait été le cas, pratiquement, jusqu’à l’élection
de Barack Obama. L’américanisation de nos concitoyens, l’envahissement de l’anglais
dans les publicités et les titres de périodiques, l’enrôlement des écoles de
commerce dans la propagande marketing, l’idée imposée que l’unique horizon est
l’indépassable univers anglo-américain, les partis politiques français se
singeant qui en démocrates, qui en républicains, l’Atlantisme du tandem
Hollande-Sarkozy, l’adoration par Anne Hidalgo de Londres version maire
musulman, les louanges des communautarismes (le vivre-ensemble) tous ces faits
et actes font que s’en même nous en apercevoir (pas sûr) nous croyons que l’élection
américaine est nôtre.
Il est nécessaire de lire et
relire le discours d’Hillary Clinton sur les minorités prononcé à Genève
quelques années plus tôt dans lequel elle établissait une liste interminable
des toutes les minorités à séduire afin de couper en tranche napolitaine les états-nations :
les minorités, première étape vers le Chaos, les cités-monde jouant, ensuite,
le rôle de Babel.
Pour l’heure, le candidat
républicain a de la mesure en ce sens qu’il parle de l’Amérique des Américains,
qu’il trace une action extérieure pragmatique et plaide pour un retour aux
fondamentaux nationaux quand la candidate démocrate enfourche des chevaux plus
emballés les uns que les autres. Cependant, on tâchera de convaincre les
électeurs américains que les enjeux politiques sont secondaires comparés au
degré de sentiment, d’émotion, de compassion que nécessairement une Hillary
Clinton susciterait : n’est-elle pas une femme ? Après le Noir, la
femme et demain l’homosexuel, après demain l’aveugle ou le sourd ? Hillary
Clinton symbolise bien cette tendance qui tend à considérer une candidature en
comparaison du principal degré de victimisation dans le passé, le présent.
Jusqu’à l’époque contemporaine un candidat portait des valeurs qui le dépassaient,
aujourd’hui, il doit être d’abord le porte-étendard d’un tort subis :
serait-ce la vengeance des faux-maudits, des faux-blâmés ?
Lors du BREXIT, la concurrence
entre les métropoles et les terres profondes a montré que les dernières avaient
suffisamment de racines pour l’emporter, dans le début de la campagne
américaine, verrons-nous se répéter le même schéma qu’au Royaume-Uni ? Y
aura-t-il un effet BREXIT aux Etats-Unis ? Donald Trump le croit et assène
ses arguments dans ce sens : la reprise en main du destin national.
Hillary Clinton mise sur les minorités, celle des hispaniques et, surtout, des
noirs qui ne furent pas épargnés pendant
la présidence Obama, et le cosmopolitisme d’où régnerait une seule Rome. Wait
and see…
Jean Vinatier
Seriatim 2016
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