Rappelons que l’acharmement à l’encontre des serres d’Auteuil de la
part de la FFT mais surtout d’Anne
Hidalgo, de Manuel Valls est lié au dossier de candidature de Paris comme site
principale pour les Jeux Olymiques de 2024. Bien évidemment par un sportif et
moins encore un joueur de tennis ne s’est élévé contre cette destruction….
L’argent-roi est comme le tourisme de masse : il éradique,
déracine et salit…..
« « La
justice, c’est comme la sainte Vierge. Si on ne la voit pas de temps en temps,
le doute s’installe ». Cette phrase, que Michel Audiard fait dire à
Philippe Noiret dans l’excellent film Pile ou Face de Robert Enrico,
Alexandre Gady nous la rappelle dans deux chroniques à propos de Roland-Garros,
publiées dans L’Estampille-L’Objet d’Art et dans la revue de son
association Sites et Monuments.
Encore ne connaissait-il pas encore la énième péripétie judiciaire de
l’affaire de Roland-Garros, la plus dramatique peut-être. Alors que les serres
chaudes sont désormais détruites, que des dizaines d’arbres rares et précieux
ont été coupés sans que l’affaire ait été encore jugée sur le fonds par le
Tribunal administratif, les héritiers Formigé, qui se battent de manière
désintéressée pour faire respecter le droit moral de leur ancêtre viennent de
perdre en première instance devant le Tribunal de Grande Instance de Paris.
Nous ne dirons rien du jugement qui considère que le droit moral de l’architecte n’est pas bafoué par la construction, à quelques dizaines de mètres des grandes serres, et sur le jardin conçu par Camille Formigé, d’un court de tennis de 5000 places. On peut seulement s’étonner de cette décision même si elle ne constitue hélas pas une surprise.
En revanche, on avoue son incompréhension devant la condamnation des héritiers de l’architecte à payer 40 000 € de frais de justice à la richissime Fédération Française de Tennis… Inutile de dire que le droit moral des architectes est mort avec cette décision car personne ne voudra désormais prendre le risque d’attaquer en justice sur ce motif ? »
Nous ne dirons rien du jugement qui considère que le droit moral de l’architecte n’est pas bafoué par la construction, à quelques dizaines de mètres des grandes serres, et sur le jardin conçu par Camille Formigé, d’un court de tennis de 5000 places. On peut seulement s’étonner de cette décision même si elle ne constitue hélas pas une surprise.
En revanche, on avoue son incompréhension devant la condamnation des héritiers de l’architecte à payer 40 000 € de frais de justice à la richissime Fédération Française de Tennis… Inutile de dire que le droit moral des architectes est mort avec cette décision car personne ne voudra désormais prendre le risque d’attaquer en justice sur ce motif ? »
La suite ci-dessous
Autres articles :
Le ministère de la Culture est mort à Villepreux
« Pire qu’une Bérézina, car sur la Bérézina, au moins, les
troupes françaises se sont battues. La vente du mobilier du château de
Villepreux, qui est intervenue quelques jours après celui du château de Barante
(voir la brève
du 6/11/16), vient confirmer ce à quoi nous assistons depuis de trop
nombreuses années : la fin du ministère de la Culture, décidément
incapable de remplir ses devoirs, ne serait-ce qu’un peu, envers le patrimoine
français. Aucune œuvre n’avait été classée trésor national. Aucune ne l’avait été
monument historique, alors que tout ou presque l’aurait mérité (voir notre article).
Et pour parachever cette absence totale de volonté politique d’un ministère à
l’agonie, qui laisse détruire le jardin protégé des Serres d’Auteuil
en regardant ailleurs, qui autorise le vandalisme d’un monument classé (les loges
de l’Opéra) ou le massacre d’un site cinq fois protégé (le Musée
des Beaux-Arts de Tours), et qui n’intervient pas dans la discussion sur l’isolation
extérieure, aucune préemption d’un musée national… Bref, un ministère
inutile, dont nous plaignons sincèrement les fonctionnaires consciencieux (il y
en a beaucoup au sein de cette administration) qui subissent ce naufrage. »
La suite ci-dessous :
Tours et l’aile Cligman :
Jean Vinatier
Seriatim 2016
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire