« Un rapprochement
Trump-Poutine n’est pas à exclure, dans les premiers temps de la présidence et
sur le plan symbolique : une levée partielle des sanctions américaines en
serait le signe – peu coûteux. Cela permettrait au nouveau président de marquer
sa singularité et de souligner son nouveau statut d’homme d’Etat. Mais une
alliance russo-américaine semble aujourd’hui peu probable : la promotion
des intérêts américains dans le monde (fermeté face à l’Iran, solidarité
hégémonique à l’OTAN) se heurte à la renaissance internationale de la Russie.
LA
VICTOIRE de Donald Trump au scrutin présidentiel du 8 novembre 2016
annonce-t-elle le réchauffement des relations russo-américaines que beaucoup
prédisent [1] ?
Le 45ème président américain a effectivement exprimé son admiration pour le
président Vladimir Poutine [2].
Et il a été payé de retour par le leader russe. Les comparaisons entre
les deux leaders vont aujourd’hui bon train [3] :
ils affichent le même mépris du « politiquement correct » et le même
culte de la force. Ils sont tous deux critiques envers le système international
actuel. De nombreux analystes soulignent en outre les proximités idéologiques
et financières entre les entourages respectifs des deux leaders [4].
Enfin, la thèse d’une alliance objective entre le candidat américain et les
services russes pour déstabiliser la candidate Clinton en diffusant ses
courriels piratés est aujourd’hui diffusée dans le camp démocrate.
Ces proximités – réelles ou supposées – suffiront-elles pour que le futur
président Trump mette fin la « nouvelle Guerre Froide » en Europe
orientale ? Un front uni russo-américain contre Daech en Syrie se
profile-t-il ? Les alliés des Etats-Unis en Europe (Ukraine, Etats baltes,
Pologne) et dans le Caucase (Géorgie) doivent-ils redouter un retournement
d’alliance et la levée des sanctions américaines contre la Russie ?
La suite ci-dessous :
Jean Vinatier
Seriatim 2016
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