« Les Québécois, victimes du
provincialisme de leurs élites, se sentent souvent dépassés par une réalité
géopolitique qui semble ne concerner que les grandes nations de ce monde. Et
pourtant. Cette petite nation nordique aura démontré une étonnante capacité de
résilience au gré des changements de régimes qui ont émaillé ce qui constitue
l’enfance de son histoire. Pris en serre entre le colonialisme britannique et
l’émergence de la révolution américaine les canadiens-français ont rapidement
tiré parti de la proximité de plusieurs centres économiques émergeants pour
tisser de nouveaux liens avec leurs voisins du sud. La nation québécoise est de
nouveau à la croisée des chemins suite aux dernières élections américaines.
Le Québec, comme toutes les nations du monde, a
particulièrement été fragilisé par une mondialisation galopante qui contribue à
pulvériser les attributs d’une citoyenneté qui est tout sauf une pétition de
principe. Les frontières se dissolvent, l’immigration devient la prérogative
des marchés, la sphère financière menace l’équilibre économique précaire des
régions et la culture locale doit céder la place aux dictats d’une matrice qui
prône la pensée unique. Pas étonnant, dans un tel contexte, que nous assistions
à la résurgence des mouvements citoyens et politiques se réclamant d’un
patriotisme qui représente, peut-être, l’ultime parade face à ce qui
s’apparente à un cancer généralisé. Et, contre toute attente, le nouveau
Président Trump vient de déclarer la guerre aux globalistes en assumant une
position souverainiste sans équivoque. On assiste donc, à contrario des
fantasmes véhiculés par la presse-système, à un gigantesque point de bascule
géopolitique qui risque de transformer les États-Unis en véritable fer de lance
pour les souverainistes de tous les horizons !
La suite ci-dessous :
Jean Vinatier
Seriatim 2016
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