Si l’accession à la Présidence autrichienne d’Alexander Van Der Bellen
(53,6% du candidat indépendant pro-Vert et libéral et anti-russe) est une éclaircie
dans le ciel européen, les 46,4% de son
adversaire Norbert Hofer (HPö) sont le score jamais obtenu par l’extrême
droite à une élection présidentielle en Europe. On est loin du Chirac-Le Pen
(82-18) !Et si Norbert Hofer a été battu c’est parce qu’Alexander Van Der Bellen
a eu l’habileté de faire campagne, notamment, sur la question identitaire. C’est
peu dire que le succès viennois garde toute sa fragilité : c’est un répit.
Dernier point qui concerne les médias français : tant que les deux
candidats étaient au coude à coude, nos quotidiens (Le Figaro, Le Monde…etc.)
précisaient que le Président autrichien n’avait qu’un pouvoir restreint ;
ce soir, ils nous annoncent tout le contraire : une désinformation de
plus.
En Italie le rejet massif de la réforme institutionnelle proposée par
le président du conseil Matteo Renzi enclenchera sa démission et des élections législatives anticipées où le
parti « Cinq étoiles » anti-européen de Grillo pourrait l’emporter.
Répit à Vienne, sueurs froides à Rome…
Arrière-point, le président de la région wallonne menace à nouveau d’opposer
au veto au CETA, jugeant que le Premier ministre belge déformait ses
propositions…
Et pour couronner le tout, une situation politique française de plus en
plus fragile. On annonce le départ de Manuel Valls de Matignon d’ici mardi :
ce choix opéré ne semble pas judicieux pour emporter la primaire. Son
successeur à Matignon ne pourra qu’expédier les affaires courantes d’ici mai 2017.
La France aura, alors, un exécutif affaibli à l’intérieur et inaudible à l’extérieur…..
Jean Vinatier
Seriatim 2016
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