« L'épisode de pollution de l'air que vient de connaître
la capitale - et qui pourrait très vite se reproduire – est le révélateur
de l'incurie écologique de la mairie de Paris. Depuis 2001, la ville dite
lumière est gouvernée par une alliance de la gauche et des Verts, 15 années de
règne pour en arriver là ! Quinze années faites de leçons sur
l'environnement, de morale écolo, de grands discours qui se terminent dans le
chaos d'une circulation alternée aussi vaine que punitive pour des citoyens
dupés. Dernier épisode de cette imposture, la fermeture improvisée des voies
rapides sur berge, des travaux à marche forcée pour rendre la situation
irréversible et plastronner à la face du monde avec une décision qui relève de
la politique spectacle . Pas d'une
lutte sérieuse pour protéger l'environnement. Il y faudrait un autre courage,
une vision, un plan global qui répondrait
sérieusement au défi que doivent relever, d'ailleurs, toutes les métropoles.
La chasse à la bagnole n'est pas une plaisanterie qui
se conduit à grands coups médiatiques dictés, d'abord, par des calculs
politiques et électoraux. Si l'on continue ainsi, l'asphyxie est garantie. Tout
est fait, conçu, en effet, comme si la ville de Paris était une forteresse
capable de se sauver toute seule. Pour la mairie, de toute évidence, la
capitale est une île. Peu lui importe les dix millions d'habitants qui vivent
autour d'elle. Sans doute les considère-t-on comme des serfs qui n'ont qu'à se
plier aux exigences de la noblesse résidant à l'intérieur du périphérique. Rien
de ce qui est imaginé dans cet Hôtel de Ville ne dépasse l'horizon du
« périph ». La commune de Paris mène sa politique environnementale
avec morgue, comme si ses décisions erratiques, au coup par coup, pouvaient la
transformer en sanctuaire.
La suite ci-dessous :
Jean Vinatier
Seriatim 2016
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire