Au lendemain de l’intervention d’Alain Juppé qui qualifiait Emmanuel Macron « d’immature », l’annonce opérée par François Bayrou de ne pas se présenter et d’appeler à soutenir l’ancien ministre de l’Economie de François Hollande est trop tardive et a tout du coup pied de l’âne.
Sur le papier François
Bayrou amènerait 5% de voix à Emmanuel Macron mais de l’espérance à la réalité,
il y a une marge. Que peut penser l’électorat centriste (pas très jeune) d’un homme ayant misé sur
Alain Juppé dans le cadre d’une primaire de droite, se décide, aujourd’hui à
soutenir un personnage ambivalent et symbolique du quinquennat désastreux de
François Hollande ? Croit-il Emmanuel Macron aussi fédérateur qu’aurait pu
l’être Alain Juppé ?
Cette annonce aurait pu
avoir de l’effet plus tôt quand les primaires tant à gauche qu’à droite étaient
en cours. Aujourd’hui, après une semaine ininterrompue de bourdes et de fautes
d’Emmanuel Macron, ce choix a tout du
pétard mouillé. François Bayrou aurait eu plus d’ampleur s’il s’était présenté ;
en y renonçant et de cette manière, il réduit sa manœuvre à une combinaison.
Le mouvement droite gauche
de François Bayrou lequel ne regroupe pas toutes les voix centristes, au
bénéfice d’Emmanuel Macron qui affecte le ni droite ni gauche et tâche chaque
jour de gagner tant à gauche qu’à droite alors même qu’il est le faux nez de
François Hollande a quelque chose de pathétique, de dérisoire.
François Bayrou signe sa
fin et prend place dans le corbillard derrière Nicolas Sarkozy, François
Hollande, Alain Juppé, Manuel Valls….
Pour Marine Le Pen, c'est une aubaine...
Pour Marine Le Pen, c'est une aubaine...
Jean Vinatier
Seriatim 2017
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