Chaque jour qui passe est
un événement…Et c’est la droite qui domine la scène du théâtre électif.
François Fillon semble plus déterminé que jamais à passer par-dessus les juges
et les élus qui le quittent, pour en appeler au peuple dont il espère le
rassemblement massif ce dimanche au Trocadéro. Baroud d’honneur ou bien
consécration ? Dès à présent l’homme de Bordeaux, le vaincu de la
primaire, revient sur bon nombre de lèvres des Républicains : Alain Juppé
qui doit soutenir François Fillon et s’apprêter à le remplacer d’un seul coup
d’un seul, ressort de son armoire l’armure de César.
Dimanche ou bien François
Fillon réunira au moins 50 000 partisans sur l’esplanade et il continuera
son chemin de croix ou bien prenant acte de cet échec aurait-il deux
possibilités : ou bien appellerait-il Alain Juppé ou bien, malgré celui-ci,
déciderait-il d’aller jusqu’au bout de la route !
Dans le premier cas, Alain
Juppé, seul leader de la droite redistribuerait les cartes de cette campagne de
plus en plus folle : il placerait nécessairement François Bayrou dans une
position délicate : son électorat et ses élus étant bien plus proches du
maire de Bordeaux que d’Emmanuel Macron. Combien de temps, le président du
Modem résisterait-il ? Le leader d’En marche, dont la progression dans les
sondages est liée au ralliement de François Bayrou dégonflerait contraignant,
également, les députés socialistes à lorgner de nouveau vers Benoît Hamon.
Dans le second cas, si
François Fillon se maintenait face à Alain Juppé, le président du Modem aurait
plus de latitude à convaincre ses troupes de rester dans l’alliance élective
avec Emmanuel Macron.
Quant à Marine Le Pen,
avoir pour seul adversaire de droite non clivant Alain Juppé serait un obstacle
difficile à dominer ; par contre, en cas du maintien des deux leaders,
elle aurait beau jeu d’insister sur le désordre, chose que l’électorat de droite
déteste par-dessus tout.
L’incertain qu’est devenue
cette campagne présidentielle devenue la risée de la presse internationale est
d’autant plus pénible que nous sentons bien que d’autres événements et faits
surviendront bouleversant encore les forces en présence.
Celui est écrit n’a d’autre choix que d’user
des « si » et des points d’interrogation regardant le navire France aller
de bâbord à tribord : mais qui tient véritablement le gouvernail….. ?
Jean Vinatier
Seriatim 2017
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