Le vainqueur de la primaire
François Fillon a réussi son coup de force dit du Trocadéro (discours et
partisans), suffisamment pour dissuader Alain Juppé de lui re-disputer la
première place, faire reculer le comité politique des Républicains : à la
vérité ce parti est tout fragmenté à l’instar du parti socialiste où Benoît
Hamon, vainqueur par KO de la primaire voit les pro-Valls et pro-Hollande le
quitter pour monter dans le zeppelin Macron avec une palme particulière pour
Anne Hidalgo qui soutient Macron (par ses adjoints interposés) et Hamon par son
mari, le député Germain.
Les Républicains et le
parti socialiste pourraient être les grands défaits le soir du premier tour
puis disparaître des écrans radars. Les soutiens de Benoît Hamon et de François
Fillon auront eu, ainsi, tout le loisir de voir de quelle manière auront été
respectés les votes des citoyens, eux qui eurent le malheur de désigner ceux
qui n’étaient pas destinés à occuper le devant de la scène.
Cette élection
présidentielle qui était, au départ bouclée (il faut le rappeler et le redire)
entre François Hollande et Nicolas Sarkozy, les deux complices du traité de
Lisbonne et de leur mépris pour le vote français de 2005 prend un nouveau tour
par la mise sur orbite du leurre Emmanuel Macron où tout en diabolisant Marine
Le Pen il serait fait en sorte que les deux s’opposent au second tour. Jeu
dangereux, quitte ou double.
La France est un pays d’eau
qui dort, qui supporte beaucoup, courbe l’échine plus longtemps que d’autres
nations puis soudain effraie le monde par son réveil tellurique. Je ne sais si
nous y sommes mais je sais que les tenants des pouvoirs attisent les braises,
nous jouent les uns contre les autres sans se soucier de ce que pourrait
susciter l’inconscient collectif. Les réseaux sociaux sont une bonne plateforme
pour regarder et mesurer les températures.
Jean Vinatier
Seriatim 2017
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