Au terme d’une journée où Marine Le Pen, le FN et ses électeurs (plus
de 7,6 millions de Français !) furent présentés comme des nazis par Delanoë
et consorts, la promenade d’Emmanuel Macron à Oradour-sur-Glane étant le point
d’orgue de cette lourde charge de cavalerie ; le soir venu, la scène du
théâtre politique accueillait un Jean-Luc Mélenchon campant dans sa neutralité
puis un Nicolas Dupont-Aignan annonçant au JT de France 2 son soutien à Marine
Le Pen : serait-ce lui son Premier ministre en cas de victoire ? Le
chef de Debout la France jusqu’à présent sourd aux sirènes se jette à l’eau
dans un quitte ou double qui vaut la peine d’être noté.
Marine Le Pen réussit donc cette ouverture politique en direction de la
droite. Si Nicolas Dupont-Aignan est hors Républicains, son image dépasse
largement sa structure politique. A l’heure présente, son choix, au-delà d’amener
une grande partie de son électorat, pèsera, certainement auprès d’une droite
filloniste hésitante, tiraillée et plus largement auprès d’une opinion publique
oscillante. Le second tour de la présidentielle n’est pas joué. Emmanuel Macron
paie cher sa vantardise de La Rotonde : il termine cette semaine, secoué,
pris entre le marteau et l’enclume de Mélenchon et de Le Pen. Le débat du 3 mai
s’annonce crucial : le basculement de la fin de campagne ?
Macron et Le Pen sont ce soir à égalité de rapport de force et c’est là
un point capital.
Jean Vinatier
Seriatim 2017
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