« Le 7 mai vous aurez une Présidente, Marine ou Merkel », Nicolas Dupont-Aignan a résumé d’une
phrase l’enjeu du second tour, la Française ou le petit banquier de la
chancelière.
Point d’orgue d’une semaine tout à fait nouvelle d’une élection
présidentielle qui a vu le vainqueur du premier tour s’embourber, laissant à la
manœuvre Marine Le Pen désormais alliée avec Debout la France. D’Emmanuel
Macron, nous ne connaissons ni le nom de son Premier ministre, ni le nom des
candidats aux futures législatives, ni son programme, ni son alliance puisque
le front constitué avec le Modem relève de la fusion-acquisition. Emmanuel
Macron est seul, davantage que son adversaire.
L’entrée sur scène de Nicolas Dupont-Aignan fait sauter un verrou
psychologique : sera-t-il suffisant pour amener Mme Le Pen à l’Elysée ?
Nul ne le sait. L’important est que la digue ait cédé. Marine Le Pen a d’ores
et déjà gagné une bataille et ses adversaires Républicains le savent bien. Le
pauvre secrétaire national des Républicains, Bernard Accoyer parlait d’une « trahison »
lui qui venait d’appeler à voter …Macron. La Bastille UMPS s’écroule.
Le Monde titrait ce soir : « A une semaine du second
tour, la fin du front républicain contre le FN » : pour que ce quotidien pro-macron en arrive à reconnaître
cette situation, on imagine bien le degré de fébrilité qui les agite tous. 2017
ne devait pas être un second 2002.
Qui vote pour Macron par passion ou simple adhésion pour le second tour ?
A voir, par exemple, les têtes d’Anne Hidalgo, de Martine Aubry, on mesure le
degré de non-sympathie, de même chez les Républicains. Comment seront-ils
devant leurs électeurs en mai-juin prochain ?
Le 7 mai Marine ou Merkel-Macron, France libre ou France territoire d’une
Europe. Qu’en pensent les Français ? Difficile de le savoir. Tout le monde
se cache, se tait, se dissimule : combien rient sous cape ?
Jean Vinatier
Seriatim 2017
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