Teresa May savait le risque qu’elle prenait en faisant avaliser par la
Reine la dissolution des Communes. Rassurée quand se déroulèrent les élections
communales, le devenir des Tories était donc certain pour une majorité plus
large afin de se bien positionner lors des dures négociations avec l’Union
européenne. Mais voilà, il y eut Daech : attentats de Manchester et de
Londres. Il y eut, aussi les mauvais débats de Teresa May, notamment, sur sa
politique de réduction des effectifs de la police. Le Labour distancé, au
départ de 20 points rattrapa les tories sans parvenir à recueillir une majorité
des suffrages. C’est un fait étonnant, quoique déjà noté, en France :
désormais quand un attentat survient, les gens ne votent plus pour la droite
mais pour la gauche : le droite ne serait-elle plus sécurisante ?
Les élections du 8 juin laissent le royaume sans majorité, porte
ouverte aux combinaisons et quel que soit le cas de figure, le gouvernement de
demain ne sera qu’une coalition sans majorité absolue aux Communes. Ce moment
de faiblesse du Royaume-Uni amènera logiquement d’autres élections dans les
prochains mois. Position délicate pour le peuple d’Outre-Manche face aux
continentaux !
S’agissant de l’Ecosse, le parti de Nicole Sturgeon recule: avec 21
sièges perdus mais songerait, afin, de garder ses chances d’organiser un second
référendum de nouer une alliance avec le Labour. Ce même parti culbuté en
Ecosse par ledit...parti écossais.
S’agissant de l’Irlande du Nord, le PUD des unionistes irlandais
soutiendra les tories. Ironie, d’un côté les Ecossais cherchent une planche d’appui
auprès d’un parti qu’ils vainquirent quand de l’autre les unionistes
réaffirment leur attachement au Royaume-Uni post Brexit !
Reste à ce jour l’essentiel, le Brexit : certains évoquent la fin
du départ « hard », d’autres pour un processus « soft ». Quand
un navire lève l’ancre, il la lève, étant pour lui impossible de rester amarrer
tout en hissant les voiles….
Jean Vinatier
Seriatim 2017
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