Le premier tour ces législatives ne dément pas les hautes vagues qui
submergent la classe politique française depuis l’élection présidentielle de
mai. Et le plus fort symbole est à Paris où La République en Marche écrase
autant le parti socialiste que les Républicains. Si le second tour, le 18 juin,
confirme celui du 11, Anne Hildago n’aurait plus avec elle qu’un ou deux
députés sur les dix quand la droite,
elle pourrait se retrouver presque à poil. La bonne nouvelle serait qu’Emmanuel
Macron signifie la fin de mandat d’Anne Hidalgo ce que la droite n’a pas su et
voulu réaliser, nous débarrasse aussi de NKM humiliée dans la seconde
circonscription par le candidat Legendre.
L’ancien député de Paris Lellouche disait que la droite parisienne ne
comprenait pas pourquoi des gens riches votaient à gauche ; aujourd’hui, le
parti socialiste voit les bobos se détourner d’eux alors que la mairie ne cessa
pas de les cajoler, de leur complaire. Une génération est passée depuis
Delanoë. Paris, grâce aux socialistes, a précipité le départ des classes
modestes et moyennes au profit des grandes fortunes anciennes et récentes qui
forment une caste (certes pas unie) qui trouvent en la personne d’Emmanuel
Macron le candidat idéal pour jouir, enfin, de leur mondialisation, sans avoir
à subir les prêchi prêcha d’Anne Hidalgo et de son socialisme dépassé qui
plombe les finances parisiennes, abruti les parisiens par des travaux sans
cesse plus nombreux, frustrent celles et ceux qui veulent jouir de
tranquillité, laisse les rats prospérer, les trottoirs se salir. Elle peut se
targuer d’imposer les JO de 2024 et avant les compétitions internationales de
2018, 2020, 2023, il n’empêche, elle est démodée, has been !
Sans avoir la moindre illusion sur ce que pourrait être une gestion
municipale d’En marche composée de transfuges du PS, des Républicains et autres,
savoir, Anne Hidalgo, désormais assiégée, ne déplait pas.
Quant à la France, elle obéit à la logique de l’élection
présidentielle, de l’excellente communication, de la parfaite mise en scène d’Emmanuel
Macron depuis mai. Les affaires qui entourent une grande partie du ministère
Philippe ne répugnent pas encore les Français.
Il n’empêche que ce pouvoir présidentiel a des pieds en argile :
un Président élu par défaut, une future assemblée nationale où seront des
députés élus par une minorité de citoyens. Les abstentionnistes, des électeurs
frontistes à ceux de gauche sont la majorité en retrait du champ électoral et
sans aménité particulière pour les autres partis politiques : que
feront-ils ?
Combien de temps durera le macronistan……? Sa chronique commence.
Jean Vinatier
Seriatim 2017
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