Une restauration somptueuse grâce aux
donateurs : l’Etat n’intervint pas du fait même de la petitesse de l’investissement
de la mairie de Paris, ce qui n’empêche évidemment pas Anne Hidalgo de se
flatter !
« La première tranche du chantier
de restauration des peintures murales de l’église Saint-Germain-des-Prés vient
de se terminer et, comme on pouvait s’y attendre, c’est une splendeur. Il faut
rendre hommage ici aux acteurs de cette réussite, la COARC d’abord, service en
charge de la conservation des œuvres d’art religieuses et civiles de la Ville
de Paris, qui était maître d’ouvrage, l’architecte en chef des monuments
historiques qui a été maître d’œuvre des travaux, Pierre-Antoine Gatier, et
toute l’équipe des restaurateurs dont la mandataire était Émilie Checroun.
Sous l’impulsion de l’ancien
curé, un fonds de dotation a été créé, entièrement financé par des mécènes
privés, et c’est grâce à son obstination que les travaux ont pu commencer. Le
panneau d’information qui se trouve dans l’église (ill. 1) explique que
« La Mairie de Paris restaure et met en valeur… », ce qui est
au mieux, et pour rester poli, une très grosse, une énorme exagération. Car en
réalité la Mairie de Paris ne finance presque rien de ces travaux, alors que le
même panneau indique comme origine des fonds (avant qu’une main anonyme ne vînt
préciser la réalité) : « Mairie de Paris et le Fonds de dotation
pour le rayonnement de l’église Saint-Germain-des-Prés ». En vérité,
la quasi-intégralité des travaux de restauration est financée par ce fonds de
dotation. La région Île-de-France devrait apporter, si la totalité du chantier
en 5 phases est menée à bien, 300 000 € sur 5,2 millions d’euros. Quant à la
Ville de Paris, elle paye la maîtrise d’œuvre (le cabinet d’architecte), les
fouilles et les travaux d’assainissement, le terrassement et la remise en état
du jardin, soit des travaux certes pour une part indispensable au début des
restaurations, mais tout de même indépendants (il s’agissait d’assainir le
bâtiment pour éviter des infiltrations ou des remontées d’eau). Le tout pour un
total de 791 772 € sur 5,2 millions d’euros. La Ville contribue donc pour 15,2%
à la restauration de Saint-Germain des Prés. »
La suite ci-dessous :
Jean Vinatier
Seriatim 2017
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