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dimanche 2 juillet 2017

« Vergennes, la gloire de Louis XVI par Bernard de Montferrand» N°4288 11e année



L’heureux habitant du château périgourdin de Montréal, l’ambassadeur Montferrand publie aux éditions Tallandier, une biographie consacrée à Charles Gravier, comte de Vergennes (1719-1787) qui fut le secrétaire d’Etat aux affaires étrangères emblématique de Louis XVI de 1774 à 1787. L’auteur n’ignorait pas la tâche délicate à proposer une étude sur la vie et les idées d’un ministre d’Ancien régime à la veille de la Révolution de 1789.  Les événements qui en découlèrent alors jusqu’à ce qu’un général y mette un terme en se coiffant d’une couronne, espérant entrer dans une légitimité que l’Europe monarchique ne lui accorda que d’une façon circonstancielle, seront tels que tout ce qui  précéda 1789 perdit de facto, consistance, force, légitimité.
Paradoxalement, pour bien écrire sur le règne de Louis XVI, il conviendrait « d’oublier » la  Révolution. Exercice difficile : tout d’abord parce que ses contrôleurs généraux des finances échouèrent tous, citons les principaux : Turgot, Necker, Calonne, Brienne ; ensuite, leurs échecs rendirent logiques les trames des années suivantes ; enfin, le Roi, lui-même, ne dominant plus les obstacles se défit de sa majesté : l’Etat cessait.
Intervient le cas du secrétaire d’Etat aux Affaires Etrangères, Charles Gravier comte de Vergennes dont le ministériat se distinguât de tous ses collègues précités: un, il mourut en fonction, deux, il redonna la première place à la France dans le monde d’alors, trois, il fut soutenu en permanence par son Roi, point capital.
La trame du livre de l’ambassadeur Montferrand a son originalité, s’appuyant, notamment sur les travaux de Munro Price : il montre et étaie l’égalité d’intérêt du ministre Vergennes autant pour les affaires intérieures que celles extérieures. Une attention facilitée par le fait que le secrétaire d’Etat aux Affaires Etrangères avait dans son département le gouvernement de provinces nouvellement rattachées.
Vergennes le ministre accompli d’une France « faite » au sein d’une Europe dont tous les Etats paraissaient avoir leurs limites légitimes à l’exception de la Pologne partagée en 1772 par trois puissances, un acte qui servit de thème à sa célèbre minute adressée à Louis XVI le 8 décembre 1774  dont le texte entier (ici en extraits) afficha les maximes de sa politique «[…] Le mépris absolu des principes de justice et de tolérance qui caractérise la conduite et les entreprises de quelques-unes des puissances contemporaines, doit être un sujet puissant de réflexions sérieuses et même de mesures de prévoyance pour ceux des Etats qui se dirigent par des maximes plus saines, ne placent sur une même ligne le juste et l’injuste.
La postérité aura peine à croire ce que l’Europe indignée voit avec étonnement trois puissances d’intérêts divers et opposés s’unir entre elles par un abus criant ; à la raison du plus fort, dépouillée de ses plus riches domaines un Etat innocent, contre lequel on n’a pas pu d’autre titré que celui de la faiblesse et de l’impuissance où il est de résister à la cupidité de ceux qui l’envahissent.
 Si la force est un droit, si la convenance est un titre, quelle sera désormais la sûreté des Etats ? Si une possession immémoriale, si les traités solennels qui ont fixé les limites respectives ne servent de frein à l’ambition, comment se garantir contre la surprise et l’invasion, si le brigandage politique se perpétue, la paix ne sera bientôt plus qu’une carrière ouverte à l’infidélité et à la trahison.
Il y a moins d’un siècle qu’on a vu l’Europe se liguer et inonder la terre de sang pour venger l’accaparement de quelques villages. L’Autriche, la Russie, la Prusse s’unissent pour démonter un grand royaume et se partager ses provinces ; le reste de l’Europe le voit, se tait et le tolère. L’Angleterre jamais si zélée et si ardente pour maintenir l’équilibre de la balance du pouvoir, semble même pas remarquer cette combinaison si propre à l’alarmer ; le cri de son intérêt le plus chéri ne peut pas même la réveiller ; elle voit son commerce avec la Pologne soumis au monopole du roi de Prusse et elle n’ose pas réclamer….
[….]
La considération et l’influence de toute puissance se mesurent et se règlent sur l’opinion sentie que l’on a de ses forces intrinsèques ; c’est donc établir cette opinion dans le sens le plus avantageux que la prévoyance doit s’attacher.
On respecte toute nation qu’on voit en mesure d’une vigoureuse résistance et qui, n’abusant point de la supériorité de ses forces, ne veut que ce qui est juste et qui peut être utile à tout le monde : la paix et la tranquillité générale.
Ici la politique s’arrête, contente d’indiquer le but vers lequel il est (un) instant de tendre, elle ne se permet pas de fixer exclusivement le choix des routes pour y arriver. Mais une vérité qu’elle ne peut se dispenser de recommander quoique triviale, est que plus une paix a duré, moins il y a d’apparence qu’elle durera ; la paix subsiste depuis douze ans, c’est un grand préjugé contre sa stabilité intérieure, ce n’est donc pas excéder les bornes d’une prévoyance légitime que d »insister sur la nécessité de se tenir prêt à toute événement ; d’ailleurs, on n’est jamais plus assuré de la paix lorsqu’on est en situation de ne pas craindre la guerre ; l’opinion est, dit-on, la reine du monde. Le gouvernement qui l’établira à son avantage double avec l’idée de ses forces réelles la considération et le respect qui furent et seront toujours le salaire d’une administration bien dirigée et le garant le plus certain de sa tranquillité. »1

Cette minute posait son idée, politique et géopolitique française, sa manière d’appréhender, notamment, la révolte des treize colonies du Canada méridional, les Insurgents étant appelés sous sa plume les « Angleterriens »2. L’auteur, Montferrand, s’il traite la question américaine d’éclairante manière en conduisant le lecteur dans les pas d’un Vergennes prudent et apparemment passif, n’a pas développé suffisamment, selon moi, sur ce que visionnait véritablement le ministre. Depuis trop longtemps, on a prétendu que Vergennes et Louis XVI avaient appuyé les Insurgents sans se rendre compte de ce qu’ils laissaient accomplir. Les sources sont nombreuses pour défaire cet argument et, si l’on voulait bien étudier les fonds des archives des pays d’Europe concernés par la question Américaine, nous aurions une masse d’écrits qui établiraient que l’indépendance américaine , loin d’être regardée comme un moment de mode « à la Belle Poule » était analysée par rapport à l’Europe westphalienne : il était hors de question (on le verra plus bas : « c’est une terreur contre laquelle on se prémunira ») qu’un Etat américain naquît indépendamment de l’Europe.
Lors du centenaire du traité de Versailles, des sociétés savantes américaines reprochèrent à Vergennes d’avoir projeté de limiter les ambitions étasuniennes. Ainsi Francis Wharton dans un mémoire lu pour le 70e anniversaire de la société historique de New York en 1883 précisait, ainsi :
« L’objet de cette revue des négociations pour la paix, grâce à la lumière du complot (formé) par la France et l’Espagne pour la spoliation de l’Amérique, a été de rappeler les faits historiques actuellement hors de doute et de rendre justice aux commissaires américains, qui ont été traités injustement par une défiguration de la vérité, plutôt que de discuter la politique ou la loyauté du chef éminent du gouvernement, dont la conduite pendant la guerre lui avait gagné le respect et la gratitude du peuple américain. Pour beaucoup de gens, en dépit des preuves qui ont été accumulées pendant le dernier demi-siècle, de l’exactitude des vues conçues par Jay et par Adams touchant la politique de la France, la découverte grâce aux lettres de Vergennes et de ses agents, de la conspiration secrète des deux grandes puissances qui combattirent dans notre guerre de l’indépendance pour nous priver de tous les fruits légitimes viendra comme une révélation. Tout ce qui porte sur cette (découverte) sera examinée avec soin. On demandera à notre gouvernement la publication de tous les documents recueillis ou à recueillir dans les archives de l’Europe. Ceux qui étudient l’histoire ici ou à l’étranger soumettront la correspondance à une analyse sévère et il se peut que Vergennes trouve des apologistes et des défenseurs dans l’avenir comme dans le passé, et cette fois sur le terrain que lui-même a choisi, savoir que jamais il n’avait abandonné virtuellement l’indépendance des Etats-Unis dont il s’était porté garant, quoique vivement poussé par l’Espagne, et que, comme il l’a répété avec insistance, rien dans le traité d’alliance avec nous ne le forçait à reconnaître ou à soutenir nos prétentions sur les pêcheries ou les limites. Mais il reste de ce fait, qu’e cherchant à ruiner ces prétentions, il montra à l’égard des Etats-Unis un manque de franchise et une finesse diplomatique qui, s’ils avaient nos commissaires eux-mêmes au même point qu’ils trompèrent le Congrès, ou au point où ils imposèrent à sa crédulité des historiens américains eux-mêmes pendant le siècle passé, auraient entraîné une perte de dignité nationale, de territoire, de puissance, et nous auraient réduits à une condition pitoyable de faiblesse et d’humiliation. Les lettres de Vergennes et de ses agents tout à la fois montrent leurs soucis constants de laisser les Américains dans l’ignorance de leurs desseins réels et la conscience que leurs relations seraient altérées si ces desseins étaient découverts, et qu’ils ne seraient jamais pardonnés.
[….]
…..Lorsque Genet vint chez nous comme ministre de la république française, il soumit à notre gouvernement des documents officiels révélant les projets malveillants qui avaient été conçus par Vergennes et Montmorin à l’égard des Etats-Unis, manifestant en termes clairs le souci de la France et de l’Espagne pour exclure les Etats-Unis du Mississipi, leur jalousie de puissance grandissante de notre pays, et le désir de la France, exprimée pendant que la question était pendante, que la constitution ne fut pas adoptée, parce qu’il convenait à la France que les Etats-Unis restassent dans leur situation actuelle, attendu que, s’ils acquéraient bientôt une force et une puissance dont ils seraient prêts à abuser.
M.Charles Francis Adams, parlant du jugement (porté) par John Adams à une date plus ancienne sur la politique de Vergennes, et du fait que la cause de l’Amérique était partout abandonnée à la politique continentale, remarquait que peut-être ses impressions à certains moments l’avaient emporté trop loin et l’avaient amené à soupçonner chez le comte (de Vergennes) un désir positif de tenir en bride et d’abaisser l’Amérique. « En cela, remarque M. Charles-Francis Adams, il tombait dans l’erreur naturelle (qui consiste) à exagérer l’importance de son propre pays. Dans la grande partie des nations qui se jouait alors à Paris, sous l’œil exercé du chef de la France, les Etats-Unis tenaient probablement dans son esprit une place qui n’était pas relativement plus haute que celle d’un pion ou probablement d’un chevalier sur un jeu d’échecs. »
Tout en admettant l’exactitude partielle de ce jugement, nous ne pouvons pas oublier que les colonies de différentes nationalités, depuis la Canada jusqu’au Golfe (du Mexique), avec leurs rivalités et leurs querelles locales et leur participation forcée aux guerres continuelles des puissances européennes auxquelles elles appartenaient respectivement, avaient fait des limites, du caractère et des ressources de ces colonies, un sujet d’intérêt constant pour les gouvernements des métropoles. D’après la correspondance secrète actuellement mise à jour, aussi bien que d’après nos propres archives, il semblerait évident que les hommes d’Etat les plus capables de France et de l’Espagne, sinon d’autres pays, avaient étudié l’avenir probable de l’Amérique avec une attention particulière et une intelligence à longue portée. S’ils la regardaient comme un pion, c’était comme un pion qui a moins d’être attentivement surveillé, n’était que trop certain de devenir une reine. 
[….]
Lorsque Vergennes disait qu’il était loin de désirer que la République fût seule maîtresse de ce vaste continent, il disait la vérité, et lorsque pour s’assurer l’aide de l’Espagne, il consentait à acquiescer à ses projets pour restreindre le territoire et les ressources qui nous donneraient la dignité nationale et la force nationale, et pour nous entourer de puissances antagonistes unies pour empêcher notre extension et nous soumettre à leur contrôle, il adoptait une conduite qui n’était pas du tout en désaccord avec les intérêts domestiques, les pactes de famille et le système de la balance des pouvoirs qui faisaient partie de la politique de la France. »3

Une centaine d’années avant Francis Wharton, l’ambassadeur de Georges III, Lord Stormont rédigeait (grâce au moyen mnémotechnique) pour son ministre, Lord Rochford depuis Fontainebleau le 31 octobre 1775 une longue lettre, à bien des égards, capitale sur le devenir des Etats-Unis compris par Vergennes : « Ce qui vous arrive en Amérique n’est de la convenance de personne. […] Dans le fait sont très évidentes, aussi évidentes que celles que pour vous a eues la cession entière du Canada. J’étais à Constantinople quand fut faite la dernière paix. Quand j’ai connu les conditions, je dis à plusieurs de mes amis que j’étais persuadé que l’Angleterre ne serait pas longtemps sans avoir des raisons de se repentir d’avoir ôté la seule barrière qui put contenir ses colonies dans l’obéissance. Ma prédiction n’a été que trop bien vérifiée. Maintenant, je vois également les suites qu’auraient nécessairement l’indépendance du Nord de l’Amérique si vos colonies emportaient ce point auquel, aujourd’hui, elles tendent trop visiblement. Dans ce cas, elles s’occuperaient immédiatement à se former une grande marine ; et comme elles possèdent tous les avantages imaginables pour construire des vaisseaux, il ne se passerait pas beaucoup de temps avant qu’elles eussent des flottes capables de se mesurer avec toutes celles de l’Europe, quand même toutes les puissances s’uniraient contre elles. Avec cette supériorité et tous les avantages de leur situation, elles pourraient quand elles le voudraient s’emparer de vos Antilles et des nôtres. Je suis persuadé que même elles ne voudraient pas s’en tenir à cela mais que dans la suite des temps, elles avanceraient mûrement chez elles ; en sorte que, finalement, elles ne laisseraient pas une lieue de cet hémisphère dans la possession d’une puissance quelconque de l’Europe. Sans doute toutes ses conséquences ne se produiront pas immédiatement. Ni vous, ni moi ne vivrions assez pour les voir accomplies ; mais, pour être éloignées, elles ne seraient pas moins certaines. Une politique étroite et à vues courtes pourrait, sans doute, se réjouir des embarras d’un rival sans regarder au-delà de l’heure présente ; mais celui qui regarde en avant et qui pèse les conséquences doit considérer ce qui maintenant vous arrive en Amérique comme un mal général, dont toutes les nations qui ont des établissements en Amérique peuvent avoir leur ; c’est, je vous assure, sous ce point de vue que j’ai toujours envisagé la question. »4
A ce tableau rapporté par le diplomate britannique, Vergennes, deux ans plus tard, en 1777, en poursuivant ses réflexions, pressentait que le Nord et le Sud des Treize colonies entreraient en conflit ouvert :
« […] Que par une succession progressive de tems, elle puisse devenir assés considérable, c’est ce dont ne disconviendra pas ; mais qu’elle puisse devenir formidable c’est une terreur contre laquelle on se prémunira, si on fait attention à la forme de constitution qu’elle s’est donnée et qui est exclusive de cette coalition qui formant un grand ensemble peut prendre un essor rapide et se rendre terrible à tout ce qui l’avoisinera. 13 provinces ont formé une confédération en se réservant à chacune leur administration intérieure ; il est donc à présumer qu’une fois qu’elles seront rendues à elles-mêmes et qu’elles jouissent de leur tranquillité elles s’occuperont individuellement de leur intérêt particulier sans un raport trop immédiat à celui de la masse générale. Ors leurs intérêts ne sont pas plus uniformes que les climats sous lesquels elles respirent. Le Sud et le Nord différent essentiellement ; le premier faiblement peuplé, la culture y étant abandonné à des nègres ne pouvant être régi par un esprit d’agrandissement et de conquête, le commerce doit être son principe et sa force ; leurs colonies du Nord peuvent être dirigées par des principes et des vues différentes ; un climat âpre, un sol pénible à féconder, une population abondante effet de la frugalité et du travail tout cela peut y porter l’esprit d’émigration et de conqueste ; muni de cet esprit sans les moiens ne peut être qu’une inquiétude vaine ; d’ailleurs le Canada restant au pouvoir de l’Angleterre, cette frontière seule suffiroit pour occuper l’inquiétude des colonies septentrionales qui ne pourront jamais être parfaitement tranquilles sur les vues de ce voisin. Il y auroit beaucoup à délibérer, s’il conviendrait d’enlever cette possession aux Anglois ; mais ce n’est pas ici le lieu de s’en occuper.
Une dernière considération est qu’il se passera encore bien des années pour ne pas dire des siècles avant  que les nouveaux Angleterriens aient mis en valeur tous les terrains qui leur restent à défricher, et par conséquent qu’ils aient une population surabondante dont ils devraient  se décharger ; avant qu’ils en soient  à ce terme nos vices introduits par une communication plus intime, en auront retardé les accroissemens et les progrès. D’ailleurs, la politique doit s’arrêter où l’horizon la borne, elle s’égare lorsqu’elle va au-delà. »5

Ces documents proposés à votre lecture, ne viennent pas ôter tout l’intérêt à lire la biographie écrite par l’ambassadeur Montferrand sur le comte de Vergennes, ministre d’un Roi géographe et géopolitique qui lança de grandes expéditions navales dont celle de La Pérouse, la France devant parcourir tout le Monde et que le Monde le sache : de l’Atlantique au Pacifique, en passant par l’océan indien. Ainsi, par la mission de Monseigneur Pigneau de Béhaine, Louis XVI posa-t-il les pierres fondatrices de la future Cochinchine.
Si l’on veut bien, un instant, « oublier » les tragédies des années 1790, et lire ainsi le travail de l’ambassadeur Montferrand, on conviendra que la France a été toute proche d’étonner le monde : il aura manqué la réforme politique intérieure. Vergennes aura été la gloire incomplète de Louis XVI, le souverain seul en clef de voute  devait sertir l’ensemble.

Montferrand (Bernard de) : Vergennes ou la gloire de Louis XVI, Paris, Taillandier, 2017


Jean Vinatier
Seriatim 2017

Sources :

1-Archives Nationales : K164 : Travail du Roi, N°1 Année 1774.
   AMAE : MD France 584
2-AMAE : MD Espagne 586 f°85: Mémoire de Vergennes communiqué au Roi le 23 juillet 1777.
3-in « Les négociations pour la paix de 1782/1783. Mémoire lu pour le 70e anniversaire de la Société historique de New-York (1883) »-Papier 150 et 16 feuillet oblongs. Don Henri Doniol-Bibliothèque de l’Institut pp.106, 110, 130
4-Bancroft (Georges) : Histoire de l’action commune de la France et de l’Amérique pour l’indépendance des Etats-Unis, 12 volumes. Traduction par le comte Adolphe de Circourt des volumes 10, 11, 12,  F.Vieweg (éd.), Paris, 1876, pp.1-6
5-AMAE : MD Espagne 586 op.cité (Orthographe originale)



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