Comme Toussaint-Louverture mort dans le froid au fort de Joux,
Jean-Jacques Dessalines né esclave en 1758 fut une figure majeure de l’identité
haïtienne que son court et tragique règne (1804-1806) n’entama pas.
Pour nous rappeler le 211ième anniversaire de l’assassinat ,
le 17 octobre 1806 du premier empereur d’Haïti , je vous propose le texte du professeur Pierre-Agénor Cadet écrit en 2005,
aujourd’hui ministre de l’Education:
« Partie I :
Idéal dessalinien ou nationalisme de Dessalines.-
Au lendemain de 1804, le premier mandataire de la Nation haitienne,
Jean-Jacques Dessalines,devait faire face à des problèmes de tous ordres
: absence de cadres techniques et administratifs, établissement des
rapports commerciaux avec d’autres pays, la défense de l’Indépendance
précaire et fragile. Cependant, malgré les faiblesses et les
défaillances de son administration, Dessalines a su poser des actes
remarquables et prendre des mesures géniales. Ces vues qui forment l’
axe de son action politique se cristalisent dans ce que les historiens
appellent couramment l’idéal dessalinien ou le nationalisme de
Dessalines. Essayons de faire le jour sur les éléments constitutifs de
cet idéal tels : l’intégrité territoriale, la souveraineté nationale, l’
unité nationale, la justice sociale et la restructuration de l’économie
nationale.
L’intégrité territoriale
Le principal souci de Dessalines était d’empêcher par tous les moyens la
reconquête ou la recolonisation du territoire haitien par la France ou
une autre puissance colonisatrice. Il veut à tout prix sauvegarder l’
indépendance. Il avait pris toute une série de mesures défensives et
offensives pour ce faire : organisation de l’armée, construction de
forts, éliminination des Français et la campagne de l’Est. Pour éviter
un retour éventuel des Français, il organisait une armée de 52,500
hommes soit 19% de la population avec Henri Christophe pour général en
chef, faisait construire (par le décret du 9 avril 1804) des forts à
travers tout le pays. Il entendait donner au pays la mer pour
frontière. " Haïti doit avoir la mer pour frontière", déclarait-il.
La souveraineté nationale
1804, une indépendance conquise au prix du sang et des sacrifices des
indigènes, Dessalines veut qu’elle soit inaliénable. Il exclut toute
ingérence étrangère dans les affaires du pays. La Nation haitienne
devait disposer d’elle-même sans compromission avec l’étranger. Avec
Dessalines, toute immixtion étrangère doit être dénoncée et combattue
sous quelque soit la forme qu’elle se manifeste. L’une des
manifestation de cette souveraineté nationale reste et demeure la
constitution du 20 mai 1805. Il vaut mieux que la nation disparaisse
plutôt que d’être limitée dans la jouissance de sa liberté et dans l’
exercice du droit de disposer d’elle-même. « Au premier coup de canon d
’alarme, les villes disparaissent et la nation est debout », lit-on dans
l’article 28 des dispositions générales de la constitution impériale du
20 mai 1805.
Au lendemain de 1804, le premier mandataire de la Nation haitienne,
Jean-Jacques Dessalines,devait faire face à des problèmes de tous ordres
: absence de cadres techniques et administratifs, établissement des
rapports commerciaux avec d’autres pays, la défense de l’Indépendance
précaire et fragile. Cependant, malgré les faiblesses et les
défaillances de son administration, Dessalines a su poser des actes
remarquables et prendre des mesures géniales. Ces vues qui forment l’
axe de son action politique se cristalisent dans ce que les historiens
appellent couramment l’idéal dessalinien ou le nationalisme de
Dessalines. Essayons de faire le jour sur les éléments constitutifs de
cet idéal tels : l’intégrité territoriale, la souveraineté nationale, l’
unité nationale, la justice sociale et la restructuration de l’économie
nationale.
L’intégrité territoriale
Le principal souci de Dessalines était d’empêcher par tous les moyens la
reconquête ou la recolonisation du territoire haitien par la France ou
une autre puissance colonisatrice. Il veut à tout prix sauvegarder l’
indépendance. Il avait pris toute une série de mesures défensives et
offensives pour ce faire : organisation de l’armée, construction de
forts, éliminination des Français et la campagne de l’Est. Pour éviter
un retour éventuel des Français, il organisait une armée de 52,500
hommes soit 19% de la population avec Henri Christophe pour général en
chef, faisait construire (par le décret du 9 avril 1804) des forts à
travers tout le pays. Il entendait donner au pays la mer pour
frontière. " Haïti doit avoir la mer pour frontière", déclarait-il.
La souveraineté nationale
1804, une indépendance conquise au prix du sang et des sacrifices des
indigènes, Dessalines veut qu’elle soit inaliénable. Il exclut toute
ingérence étrangère dans les affaires du pays. La Nation haitienne
devait disposer d’elle-même sans compromission avec l’étranger. Avec
Dessalines, toute immixtion étrangère doit être dénoncée et combattue
sous quelque soit la forme qu’elle se manifeste. L’une des
manifestation de cette souveraineté nationale reste et demeure la
constitution du 20 mai 1805. Il vaut mieux que la nation disparaisse
plutôt que d’être limitée dans la jouissance de sa liberté et dans l’
exercice du droit de disposer d’elle-même. « Au premier coup de canon d
’alarme, les villes disparaissent et la nation est debout », lit-on dans
l’article 28 des dispositions générales de la constitution impériale du
20 mai 1805.
La suite
ci-dessous :
Jean Vinatier
Seriatim 2017
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